How I Met Your Mother
6.9
How I Met Your Mother

Série CBS (2005)

Voir la série

How i met u'r .. Dad is home .. Damn Patrice .. I love u Robin

Après avoir lu beaucoup de critiques concernant la série, j'aimerais parler des points peu évoqués.
Tout d'abord, je tiens à synthétiser mon ressenti sur cette série que j'ai regardé intégralement pour la 4e fois il y a peu, auquel je donnerai un avis positif. Le premier visionnage, bien sympathique, était pour moi une extrapolation à la limite du pur plagiat sur Friends, tant j'ai retrouvé de caractéristiques, de situations et de scènes quasiment identique. Le meilleur visionnage étant le 2e, une fois que la personnalité des protagonistes m'étaient bien plus familières et que la comparaison avec Friends n'était plus une évidence.


Je vais donc en venir aux visionnages 3 et 4 de la série, qui sont beaucoup plus analytiques des personnalités en lien avec le jeu d'acteur, et de la diégèse de l'oeuvre.


Vous remarquerez que certains caractères sont évolutifs, la direction du jeu d'acteur de Jason Segel demandait dans les premières saisons, un personnage d'appui, plus en retrait et n'étant pas l'épicentre du comique de la série. Ce n'est que mon avis, mais il me revient trop nounours trop Marshmallow trop niannian au début, il me fait bien plus rire dans les dernières saisons où son humour est mise en lumière par la contradiction de son statut (marié, père de famille, juge) par ses réactions, ses façons de pensées, et aussi son jeu d'acteur avec des mimiques plus prononcés et des répliques mieux écrites. Dans l'ensemble, Marshall est le personnage le plus cohérent qui suit une certaine logique de vie associé à son caractère, son enfance etc.


Alyson Annigan peut être, pour moi, une bonne actrice, mais contrairement à sa filmographie pourrait le faire entendre, ne connait pas de fulgurance quant à ses capacités à jouer la comédie (dans le registre de l'humour t'en conviendras). Certes je ne verrais pas d'autres actrices jouer Lily Aldrin mais .. Elle donne cette impression de surjeu permanent, en particulier lorsqu'elle doit "hyperboliser" un sentiment (gros plan en zoom sur Lily fronçant les sourcils suggérant la colère). Je ne crois pas avoir réellement souri à l'une de ses lignes ou de ses interventions, alors qu'elle me touche bien plus lorsqu'elle sort de cette caricature d'acting se voulant drôle (je n'ai pas d'exemples assez précis en tête, c'est vraiment un ensemble) et paraît plus sincère lors des moments dramatiques.


Cobie Smulders est sûrement le plus gros point d'interrogation. Son jeu d'acteur est très restreint : lorsqu'elle doit jouer un moment triste, de colère, ou d'humour exagéré elle aura recourt à chaque scène aux mêmes gimmicks au sourcil prêt, ce qui donne un aspect de redondance allant jusqu'à énervé (même tête de chien battu quand elle parle de coeur avec Ted, et ce "Damn patrice"..). Son personnage est une contradiction incroyable, si l'on mélange ça avec l'actrice et ce qu'elle apporte au personnage c'est un vrai ménage. Son enfance quasi-militaire à tuer des ours et agir comme un vrai Canadien du fin fond de la forêt (aucun problème sur les stéréotypes ils sont tous là on se rassure) se voulant ultra solitaire et donc beaucoup moins sensible à la fragilité des sentiments (l'amour notamment ?) est une rock-star teenager à ses 16 ans, au comble de la féminité adolescente à paillette-poney-roséfluoée, qui tombe amoureuse d'un type et pleure tout un été. Bref, le souci en l'occurrence ici c'est que l'interprétation de Cobie ne laisse jamais penser qu'elle n'est autre que la fille sexy, coquette et désirée durant les 9 saisons et lorsque les lignes de son texte et de la voix off rappellent son passé et son éducation à la dure Canadienne solitaireloup, on y croit pas ce qui crée un genre d'inconfort dans le personnage de Robin et également aussi un peu énervant au fil des saisons (la scène où son père l'envoie du haut d'un hélicoptère dans un forêt pour un de ses anniversaires ..).


Josh Radnor. Je suis juste mitigé, dans le sens que parfois c'est cool, il a des bonnes répliques et l'ensemble de sa personnalité (voulu très féminine voire émasculée) prête à rire. Sa façon de s'habiller (le fameux col/pull aux dates) ses yeux maquillés, son fond de teint très appréciable en gros plan, ses traits fins et ses lèvres de meufs le rendent plus agaçant lorsqu'il parle de trouver la femme de sa vie tout en racontant un flash back avec une fille encore plus magnifique que la femme la plus magnifique que tu te taperas dans toute ta vie, tout en se rappelant qu'il aime Robin, mais en refusant la proposition de Barney de passer une nuit [i]wait 4 it[/i] Dary. (là où il a plus de chances de rencontrer la femme de sa vie..)
La sur-exagération sur sa tendance à aimer l'histoire, l'architecture, le mondain, les livres et les anecdotespastrèsfun sont une bonne idée de caricature et ça colle très bien au personnage. L'interprète semble quand même canté dans son personnage, je ne le vois pas interpréter d'autre personnage que Ted Mosby.


On en vient à la masterpiece de la série, l'atout majeur de la sitcom, l'acteur star du show, les 2 autres synonymes que j'emploie pour parler de l'acteur ainsi que de la production cinématographiques d'épisodes de 20 minutes (j'ai effectivement été obligé d'utiliser un autre synonyme), Neil Patrick Harris aka awesome guy. Ce personnage est un absolu chef d'oeuvre, il est parfaitement écrit, totalement cohérent et surtout magistralement interprété. Combien de créateur de série pourraient se vanter d'avoir un acteur avec une telle polyvalence : comique de geste, comique de situation, comique de caractère, comique de mots pour ce qui est de l'humour. Ses gimmicks, ses running quotes (j'ai perdu l'appellation anglophone populaire ?), cette capacité d'interpréter un personnage totalement dingue sans être dans le sur-jeu et totalement crédible. Sa capacité respectable de jouer un drama très crédible tout en restant parfaitement dans la peau du personnage. Et puis il y a les extras, il chante il danse, il joue de la guitare, il fait même quelques cascades. Si vous regardez la série, ou le referez un jour, observez partculièrement l'exigence que demande le jeu d'acteur de Neil Harris, sans même avoir à comparer avec les autres (bien que si comparaison il y avait..) vous serez peut-être plus impressionné par ces scènes de monologues, de changements de tons, de gimmicks, d'utilisation de son corps dans des situations improbables et compliquées à gérer. Bref, si j'avais du courage, je ferais un montage vidéo assorti de jolies phrases explicatives pour monter que Neil Patrick Harris est un sacré acteur. Bon peut-être me direz-vous que ce personnage lui colle à la peau et qu'il lui convient parfaitement quand bien même, quel potentiel.
Fermant cette petite aparté sur l'interprétation, parlons du personnage. J'ai l'impression d'être le seul à voir cet aspect du personnage d'une tristesse et d'une détresse absolue : à travers son style de vie, son impersonnalité à travers son playbook et ses différents rôles crées, son 'never stop party" qui ressemble à un enfant qui appréhende le soir et le coucher du soleil par peur du noir. Son job est un genre de blague très sérieuse, sa vie est basé sur le mensonge et des histoires contées qu'il se convint à lui-même. Je n'ai jamais compris les rires (enregistrés) après "actually Marshall is my best friend", et j'avoue avoir compté plusieurs fois quelques tacles (c'est une sitcom centré sur l'humour évidemment, mais assez récurent) de ses potes sur son style de vie et sa manière de traiter les femmes qui donne l'impression que c'est Barney n'est qu'un pote fun et rigolo mais pas du genre à être un ami à qui on peut faire confiance (ce qui est parfaitement compréhensif). La rencontre de Barney auprès des autres, s'est fait dans un urinoir et un échange qui n'a aucun sens sur une histoire de cul, on voit juste un mec qui s'incruste dans la vie des autres (il ne semble n'avoir aucun autre ami compte tenu qu'il passera tout son temps avec eux ?). J'ai eu cette impression d'un gars avec une histoire triste et ultra profonde subjugué par la superficialité de sa vie ultra sophistiqués où il se complaît dans le mensonge qu'il se crée : la vie est awesome, sexe/suit/argent je suis awesome, ça en devient un objectif de vie, qui évidemment n'amène à nul part, tout ça pour palier à l'immense désespoir d'un manque ultra profond (pas de père ? sa mère qui a enfanté 2 gosses avec 2 pères différents parmi toutes ses aventures ? Le rejet de sa copine pendant sa période hippie ? Le manque de confiance en soi ?).
Pour rebondir brièvement sur la fin, vous l'aurez compris j'aime beaucoup ce personnage masqué qui s'ouvre peu à peu au fil des saisons, c'est même pour moi le fil conducteur qui m'a le plus tenu en haleine. On découvre son passé, lepourquoi du suit/awesome/sexe/money, on comprend pourquoi il se ment à lui-même, il retrouve son père, tombe amoureux, se responsabilise, finalement épouse Robin pour .. divorcer 10 minutes d'épisode plus loin, et retomber dans la logique de son mode de vie du début de série.. (la scène avec son gosse est trop wtf pour être pris en compte)


Pour conclure cette critique voulue atypique, je dirais qu'on a plus à gagner à regarder How I met your mother pour son divertissement pur que pour son intrigue principal : Barney est juste un taré absolument dantesque, Marshall est un avocat cool et fun, Robin est cool, bien foutue et fun, Lily c'est la femme parfaite, et Ted c'est le gars qu'on envie sa vie mais qu'on a pas envie d'être. La fin, on s'en pète, Ted finit heureux et c'est ce que les réal voulaient.

Makko
7
Écrit par

Créée

le 1 janv. 2018

Critique lue 358 fois

1 j'aime

Makko

Écrit par

Critique lue 358 fois

1

D'autres avis sur How I Met Your Mother

How I Met Your Mother
Karrie
5

The twist would be that there IS no twist.

Bon eh bien voilà. How I Met, c'est terminé. Quelle déception. Quelle. Déception. Les saisons 1 et 2, à ce jour, me déglinguent de rire à chaque visionnage. La saison 3 fait pouffer. La 4 fait...

le 15 mai 2012

103 j'aime

13

How I Met Your Mother
Vnr-Herzog
4

I'm waiting for it...

Que faire lorsque l'on est un adulescent pré-trentenaire et que "Friends" vient de se terminer ? Regarder une nouvelle série générationnelle pardi ! Tombant à pic pour reprendre le flambeau laissé...

le 30 janv. 2011

90 j'aime

11