Avec l’arrivée récemment de séries anglaises de qualité (je pense notamment à Utopia), j’attendais beaucoup de In The Flesh. La réinsertion des zombies, une fois traités, dans leur famille, en voilà une idée originale. Pourtant, après avoir visionné les trois épisodes d’1h qui constituent la saison 1, je reste avec un sentiment partagé.
Le premier épisode, très prometteur, laisse présager un humour noir so british. Les zombies ont droit à des thérapies de groupe et à des couches de fond de teint pour paraître moins pâles. D’ailleurs ce ne sont pas des zombies mais des « partiellement décédés » (Partially Deceased Syndrome sufferer en VO). Autant de bonnes idées qui mettent en place un univers original et pouvaient mener à beaucoup de choses pour la suite. Seulement je regrette que les deux épisodes suivant n’aient pas suffisamment tiré avantage de cette base pourtant très attrayante. Le côté zombie est complètement mis au second plan pour se concentrer sur la question de la discrimination, de l’intolérance et de l’acceptation de soit. Un choix très honorable et qui reste bien traité, mais ce resserrement scénaristique parait un peu trop radical. La dimension fantastique semble donc n’avoir servit que de prétexte pour aborder des thèmes plus sérieux et le fait que le personnage principal soit un zombie en devient presque anecdotique.
Concernant l’esthétique rien n’est à redire. La réalisation est minutieuse, les images d’une qualité incroyable et la cinématographie, irréprochable, rend parfaitement compte de l’atmosphère de la série.
En résumé la série est intéressante et belle à regarder, mais avait selon moi le potentiel pour aller beaucoup plus loin. A voir ce que la saison 2 nous réserve, si il y en a une.