La série se base sur un principe qui me rappelle ce qui avait été fait avec "Black Mirrors"; six courts métrages indépendants avec un thème, qui sert plutôt de prétexte ici, commun. Dans Inside No. 9, il s'agit de montrer des évènements relevant du fait divers se déroulant tous dans des maisons/appartemets/loges numérotés 9; au sein de chaque épisode, le décor reste le même et le spectateur y est confiné. Chaque épisode est une nouvelle mêlant aspects comiques (Typiquement britanniques) et morbides.
Donc, ça se regarde vite; 3h bout à bout, et c'est très bien comme ça. Chaque épisode se veut être un exercice de style plus ou moins marqué et réussi. Par exemple, Le premier, probablement le meilleur, est confiné dans une seule pièce et précisément dans un placard, le second reste muet jusquà la dernière minute, le dernier enfin, tente de reconstituer; et probablement d'exagérer, une atmosphère typique d'un film d'horreur de série B en empilant le plus de stéréotypes horrifiants possibles. Le tour de force des scénaristes a été de faire en sorte que chaque épisode ait donc sa propre histoire et son propre style. Le souci est que si la formule et l'écriture font merveille au début, ça va en se dégradant; les twists deviennent plus prévisibles ou moins percutants et les deux derniers épisodes ne sont carrément pas intéressants et même pas bien foutus.
Inside No. 9 est une série sympathique avec un ratio temps de visionnage/qualité assez correct. Donc ça vaut le coup d'y jeter un oeil.