Itaewon Class
7.3
Itaewon Class

Drama jTBC (2020)

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J’ai découvert I*taewon Class* de façon un peu atypique. C’est mon petit frère, pourtant peu (pas du tout donc) amateur de drama, qui m’en a parlé. J’ai donc lancé Netflix, regardé la bande annonce et ça m’a intrigué, mais sans plus. Mon frère s’est lancé dedans et si le début lui a plût, il s’est vite arrêté au neuvième épisode et moi, justement, ça m’a donné envie de me lancer pour voir ce qu’il reprochait au drama. J’ai vu le premier épisode avec intérêt et même si les cinq premiers étaient bien fichus, il me manquait ce petit truc qui me pousse généralement à regarder les dramas en quelques jours, puis sans que je m’en aperçoive, en moins d’une semaine, je l’avais fini.


L’épisode 16 bouclé, j’ai pensé que c’était le genre de drama que tu apprécies malgré ses défauts, mais qui serait “vite vu, vite oublié”, comme tant d’autres avant lui. Force est de constater que deux mois plus tard, je l’ai toujours en tête, donc je me suis dis que j’allai me fendre d’une critique.


Je sais que le drama a été pas mal déprécié et je comprends pourquoi. Il faut dire qu’il y avait beaucoup d’attente et que quand on a un acteur comme Park Seo Joon a l’écran, on attend beaucoup. Je vais essayer de faire un petit résumé de ce que j’ai trouvé positif et profondément irritant dans ce drama.


Premier point à souligner, c’est la qualité de la réalisation. Que ça soit le générique qui est vraiment beau et te met dans l’ambiance avec un style bien à lui qui n’est pas sans rappeler celui du dessinateur chinois Benjamin (Zhang Bing) que j’ai toujours beaucoup aimé. Ensuite, la BO nous met directement dans l’ambiance avec un opening vraiment sympa qui reste en tête. Il n’y a d’ailleurs pas que l’opening a retenir, je dois dire que l’ensemble de la BO m’a beaucoup plus contrairement à pas mal de dramas où on ne trouve qu’un ou deux thèmes mémorables.


Vous l’aurez compris, visuellement, il a tout pour plaire et le casting n’est pas en reste. C’est d’ailleurs lui qui fait un des plus gros charme du drama tout en étant, paradoxalement, un de ces plus gros problème. Parlons de ce qui marche : Park Seo Joon en Sae-Ro-Yi. Je connais l’acteur, mais on ne peut pas dire que j’ai suivis sa carrière. Je l’avais trouvé assez bon dans Fight for my way, mais je le trouvais éclipsé par Ahn Jae-Hong (Reply 1988, Be Melodramatic, etc.) que je trouve extraordinaire. Je l’avais revu dans What’s wrong with Secretary Kim et j’avais beaucoup aimé sa façon de jouer et comme c’était dur de le reconnaître d’un drama à l’autre (il faut avouer que certains acteurs sont assez mono jeu). Ici, encore une fois, peut-être même plus que dans les autres dramas, j’ai été conquise par son jeu tout comme par le personnage qu’il incarne. Il arrive vraiment à donner vie à Ro-Yi avec ses tics (sa façon de caresser ses cheveux), sa franchise brutale et un peu timide, etc. C’est une vraie réussite. Il est épaulé par deux leads féminins vraiment chouette. Kwon Na Ra qui joue Soo-A qui est une découverte pour moi parce que je ne l’avais jamais vue et surtout Kim Da Mi dans le rôle de Yi Seo dont c’est le premier drama. J’ai adoré leur personnage de femmes fortes, chacune à sa manière, sans jamais être gourde et sachant clairement se débrouiller sans l’aide de personne. C’est un changement que l’on voit de plus en plus au pays de dramaland et franchement, ça fait du bien !


Le reste du casting est assez sympa aussi, que ça soit Lee Joo-Young en Ma Hyun-yi, Ryoo Kyung-Soo en Seung-Kwon ou encore Chris Lyon en Tony et Kim Dong-Hee en Geun-Soo. Si Yoo Jae-Myung campe un méchant convaincant ( quoique très caricatural), Ahn Bo-Huyn est, lui, à mon sens, LA catastrophe absolue de ce drama. Je ne suis déjà pas une grande fan de l’acteur à la base, mais le personnage est vraiment mal écrit, peu sympathique et à aucun moment, même quand ils veulent lui donner un aspect plus “humain”, on arrive à avoir de l’empathie pour lui. Sachant que le personnage du père est déjà assez caricatural, on finit par avoir le camp des méchants qui présente assez peu de nuance et c’est dommage parce que ça gâche un peu le plaisir du drama. J’ai appris par la suite, que c’était l’adaptation d’un Webtoon et si ça explique peut-être un peu l’esprit caricatural, je me dis qu’il y avait moyen de faire mieux.


Je disais plus haut que le casting était à la fois le point fort et faible du drama et c’est de plus en plus visible au fil des épisodes. Comme je le disais, je trouve les personnages de Tony, Hyun-Yi et Seung-Kwon très bien casté, mais ils sont un peu trop vite relégué au second plan à mon goût alors qu’ils ont tous des histoires intéressantes. C’est frustrant parce que Itaewon Class abordent des thèmes que l’on voit rarement dans des dramas produits par de grosses chaînes. Il est encore rare de voir l’homosexualité traité à l’écran ou encore le changement de sexe en Corée et je crois que je n’avais jamais vu un acteur à la peau foncée tenir un rôle aussi prédominant dans un drama coréen. Le problème, c’est que ce sont des thèmes qu’ils ne font qu'effleurer sans vraiment les aborder à fond et ça a franchement un côté frustrant même si c’est une évolution.


Au niveau de l’histoire, c’est assez classique, donc je ne m’attarderai pas la dessus, mais je dirais juste que j’ai apprécié que ça se fasse sur plusieurs années et non pas sur trois mois comme les dramas coréen en ont l’art. Au final, ce qui fait la force du drama, c’est la façon dont sont traité les relations entre les différentes protagonistes et leur profil un peu “atypique”. Le fait que Sae-Ro-Yi soit un type sorti de prison, que Yi-Seo soit beaucoup plus jeune que Soo-A travaille pour le camp opposé, que Seung Kwon soit un ancien malfrat, etc. C’est ce traitement et ces petites différences qui apportent véritablement un vent de fraîcheur au drama et qui le rend aussi attachant. Il est bourré de défaut et je me souviens qu’en le finissant, j’étais vraiment mitigée, il n’empêche que maintenant que je l’ai fini, je me dis que je me le referai bien et c’est peut-être ça qui en fera un bon drama à mes yeux.

San
7
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le 3 juin 2020

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San

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