L'Effondrement
7.5
L'Effondrement

Série Canal+ (2019)

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Voici une critique que j'ai faite lors de mon cours de cinéma au lycée.


L’épisode étudié s’intitule Le Supermarché de la série L’effondrement, c’est une série réalisée et écrit par Jérémy BERNARD, Guillaume DESJARDINS, Bastien UGHETTO, Les Parasites. Cet épisode est sorti le 12 Novembre 2019 sur YouTube en France et dure 21m56. La série imagine à quoi pourrait ressembler l'effondrement brutal de notre civilisation. Dans un supermarché, en plein problème d'approvisionnement, Omar tente de répondre à toutes les demandes des clients. Soudain, sa copine débarque pour lui demander de tout plaquer et de fuir la ville avec elle en prenant un maximum de provisions, avant qu'il ne soit trop tard (source : canal+).

Tous les épisodes de la série L’Effondrement sont tournés en plan séquence, ce qui est un exploit car la tâche est très difficile ; autant pour les acteurs que pour l’équipe technique, qui n’ont pas le droit à l’erreur, sous peine de tout recommencer, une vraie chorégraphie. C’est un choix très osé mais qui paye car cela accentue drastiquement le sentiment de gravité, de déferlement et d’affolement vers un nouveau monde, un monde inconnu.

Comme le premier épisode intitulé : Le Supermarché. Dès les premières minutes de l’épisode une question se soulève : « comment et quand se préparer à un événement dont nul ne peut nous garantir avec une certitude absolue s’il avait vraiment lieu ni quand il aurait lieu ? » Une question primordiale qui explique sans doute pourquoi le monde, dans son ensemble, continue à faire comme si la menace n’existait pas. Un pari compréhensible, mais dangereux. (Source : canal+).


L’épisode se déroule dans un Supermarché, et commence sur un écran filmé en contre plongée ce qui donne l’impression que les informations nous dominent et que l’on est submergé par celles-ci. C’est une compilation de plateaux télé, de discours politique, de télé-réalité, en bref un concentré de ce que sont la société et les médias et forme le contexte dans lequel est plongé la série. Le Supermarché est un lieu qui met en lumière la pénurie, la fin d’un monde jusqu’à maintenant présent est soutenu par une société de consommation. Les étalages vides, la hausse des prix posés par le gérant du magasin pour s’enrichir sur le dos des clients car rien de plus simple que de manipuler une personne qui a peur, des clients ou la peur grandissante se lie sur leur visage, des vendeurs ne sachant pas quoi leur répondre. Le Supermarché est un lieu représentatif de l’état de la société ce qui nous a était démontré plusieurs fois dans l’histoire. Jusqu’à très récemment au début de « la pandémie mondiale » ou les personnes apeurés par les annonces gouvernementales à la suite d’un virus qui « attaquerait le monde » venait s’approvisionnait en excès créant la pénurie et des soucis de ravitaillement. Créant la panique et l’affolement des gens. La série se base sur des réactions et des faits qui sont largement similaires à la société et montre le comportement des gens dans des situations plus compliquées. Mettant en lumière leur instinct de survie qui sommeille en eux, comment faire sortir l’animal qui est en eux pour protéger sa meute et qui est prêt à mordre pour un paquet de pâtes. On peut voir tous ces comportements présents dans différente scènes de l’épisode et nous fait rentrer progressivement dans une série réaliste et dystopie (une dystopie est un récit de fiction dépeignant une société imaginaire organisée de telle façon qu'il est impossible de lui échapper et dont les dirigeants peuvent exercer une autorité totale et sans contraintes de séparation des pouvoirs, sur des citoyens qui ne peuvent plus exercer leur libre arbitre. Source : Wikipédia), plus complexe quand apparences soulevant des questions pertinentes sur la société.


Dans l’épisode ont peut remarquer qu’il y a une prédominance pour les sons diégétiques : les bruits des clients, des chariots, des scans, des caisses, des micros ou les lumières qui grésillent. En fond on peut entendre des sons extradiégétiques ce qui se rapprocherait plus à des sons qu’une simple musique, comme si les sons mis étaient créés particulièrement pour cet épisode. Quand Omar décide d’aider ses amis et part dans la réserve voler des produits, les sons s’intensifient pendant sa marche et à la vue de son supérieur la musique devient plus stressante laissant entendre les bruits de battement rappelant les battements du cœur ce qui laisse comprendre aux spectateurs le stress et la peur qui envahit le personnage. La musique est toujours en raccord avec ce que vit et ressent le personnage comme si le spectateur pouvait ressentir toute ses émotions. La musique est donc un facteur très important pour une meilleur compréhension et intégration à l’histoire.


Comme les jeux de lumières ce qui apporte un coté plus stressant et horrifique ce qui plonge encore plus le spectateur dans un univers « apocalyptique ». Si on pousse encore plus loin l’analyse, on peut se dire que la lumière lutte contre le côté obscur de la force comme dans Stars Wars.


Il y un plan que j’ai apprécié, c’est le travelling circulaire à 4m31 entre Omar et sa copine qui se retrouvent et se font un câlin. Je trouve que la façon dont c’est filmé, donc en cercle, montre une sorte d’union, qu’ils forment : une harmonie. Dans cet épisode il y a une variété de plans et d’échelle de plans immense par le fait que ce soit filmé en plans séquence ce qui ajoute un effet immersif comme si on suivait un personnage dans un jeu videal en vision à la troisième personne.


Cet épisode est très intéressant dans la structure qu’il emploie : l’utilisation du comportement humain, l’intégration des médias posant le contexte de la série, la musique qui est rythmée sur les émotions est actions qui se déroulent, un décor commun à tous ce qui rend la fin d’un monde plus proche que ce qu’il n’y parait, une question soulevée. Il est aussi très original par le fait de l’avoir filmé en plans séquence ce qui est très impressionnant et plus immersif ce qui accentue les émotions. Cet épisode rappel comme beaucoup de films traitant d’un effondrement comme 2012 ou un film dans un tout autre registre qui parle de notre société La belle verte.
CAMILLE_17
7
Écrit par

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le 10 juin 2021

Critique lue 200 fois

1 j'aime

CAMILLE_17

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