Une série française qui fait du pied aux séries US

Le Bureau des Légendes raconte, au long de ses 10 épisodes, la quotidien de la cellule des agents des renseignements français à l’étranger, une cellule qui envoie des espions dans les pays sensibles pour récupérer des infos et livrer une guerre secrète.
On a Kassovitz qui revient de 6 ans de mission à Damas, Sara Giraudeau qui se prépare pour sa première mission au Liban, et l’équipe qui tente de retrouver un agent disparu à Alger. Enfin, l’épisode 1 explique tout ça mieux que moi.
L’objectif principal de cette série, c’est l’hyper réalisme. Tout est fait pour coller au maximum à la réalité. Contexte actuel, géopolitique actuelle, dialogues naturels, mêmes enjeux et mêmes menaces qu’en vrai, lieux et noms réels, acteurs au top, détails… Tout est fait pour que l’on croie que ça se passe vraiment comme ça. Et ça marche.
Pas d’explosions et de gadgets, dans le Bureau des Légendes, les mecs sont dans des bureaux, font face à des pc, galèrent. C’est lent, très lent, mais extrêmement prenant. C’est l’anti 24h Chrono, une série que j’aime aussi beaucoup mais où rien n’est crédible et où Jack Bauer désoude les terroristes comme dans un beat’em all. Ici, c’est l’inverse, totalement l‘inverse. On parle d’abord, et on tire même pas après. La tension se joue dans les dialogues, les situations, les conséquences des erreurs.
Niveau casting, c’est du lourd, avec Kassovitz, Darroussin, Giraudeau, Léa Drucker, Jonathan Zaccaï, Alexandre Brasseur, Zineb Triki, et encore plein d’autres inconnus très talentueux. Et Grégoire Bonnet de scènes de ménage, qui n’a pas, mais alors pas DU TOUT le même rôle que dans scènes de ménage.
Donc voilà, un série qui accroche malgré sa lenteur, et nous plonge dans un univers fictif totalement crédible et nous offre son lot de tension et de personnages. Une très bonne série française, et c’est tellement rare qu’il faut pas s’en priver.