Les "débuts" de Daredevil, à l'époque où il est tout jeune avocat, et qu'il oscille entre son identité diurne avec ses amis et collègues Foggy et Karen, et son identité secrète de l'homme en noir qui parcourt les rues pour combattre le crime à New-York. Je l'avoue, le personnage de Daredevil est tout sauf ma spécialité, et je n'ai aucune idée du niveau de ressemblance entre le personnage de la série et le personnage des comics. Mais putain, ça fait du bien de voir une série certes courte, mais bien écrite, avec une histoire qui ne se contredit pas tous les trois épisodes sous prétexte de créer des pseudo-rebondissements; bien réalisée, avec des réalisateurs pas trop parkinsoniens et avec des plans de plus de cinq secondes; et avec des acteurs qui ont la gueule de l'emploi, avec en particulier un très bon Charlie Cox en combattant aveugle. Bravo également à Vincent D'Onofrio qui m'a vraiment épaté dans le rôle de de Wilson Fisk, qui alterne entre la grande classe et la brute épaisse incontrôlable. A part qu'avec la tête rasée, il ressemble comme deux gouttes d'eau à José Anigo. Mais passons.
Cette première saison a pour trame principale le combat du héros pour nettoyer sa ville, face à un ennemi dont personne n'ose prononcer le nom (du moins au départ). Il va affronter cet ennemi sur deux fronts, le jour et la nuit, à la fois en tant qu'avocat et en tant que vigilante. De l'autre coté du miroir, Fisk n'est pas en reste, puisque son personnage se développe parfaitement au fur et à mesure, pour nous offrir un portrait complexe et humain digne de ce qui peut être développé dans les comics, mais qui est souvent vite balayé au cinéma. On est choqué lorsqu'il sort de ses gonds, touché lorsqu'il tombe amoureux de la belle Vanessa.
Et si on rajoute que pour une fois, tout n'est pas aseptisé pour rendre la série tout public...
Si vous devez regarder une seule série de super-héros, c'est clairement celle-ci qu'il vous faut.