Nostalgie d'une époque que je n'ai pas vécue

Alors "Newport Beach" (the oc pour les intimes) c'est une série qui m'a marqué. The OC c'est l'adolescence (tardive en ce qui me concerne), les dramas ados, les longues soirées d'été à enchaîner les épisodes avec les frères.

A trois heure du mat' on était encore là à écumer les dvd pirates "allez on se fait quand même un dernier épisode parce que là c'est lourd".

Je n'ai pas trouvé cette série, c'est elle qui m'a trouvé (en fin de saison 1). Par la suite j'ai été accroché par l'humour, les situations qui font tout le classique du soap opéra sauce ado mais des éléments qu'on retrouve pas ailleurs:

• L'emblématique Seth Cohen qui a réhabilité le geek la figure du geek à la télévision, il porte aussi la plupart des ressorts comiques (avec sa répartie et ses piques acérées).


• Ryan le principal protagoniste, frère d'adoption de Seth, le "gars du quartier" propulsé parmi l'élite de Orange County


• La famille Cohen dans son ensemble et les scènes mémorables dans la cuisine (notamment l'une dans la saison 2) qui m'a marqué.

Et que dire de Ryan, le principal protagoniste, loup solitaire issu d'un quartier violent. Le mec qui parle avec ses poings avant d'ouvrir la bouche. Le voici propulsé parmi la crème de la bourgeoisie californienne par le biais de sa famille d'adoption. Je me suis identifié à lui pour des raisons sociales et psychologiques aussi.

En fait ce qui m'a fait revoir cette série c'est un podcast sur Slate: http://www.slate.fr/podcast/193479/comment-newport-beach-reinvente-les-ados-la-tele-et-sauve-les-geeks-peak-tv-21

Je suis d'accord avec certaines critiques des autrices : Le jeu des acteurs adolescents laisse à désirer surtout vers les débuts de la série. Cela s'améliore un peu par la suite mais je dirai qu'on sent en regardant la série que les adultes jouent mieux.
(Dédicace à Peter Callagher, l'interprète de Sanndy Cohen le patriarche et à Melinda Clarke l'interprète de Julie Cooper-Nichol).

Là où je suis aussi d'accord avec le podcast c'est sur les tenues. La mode a vraiment dû changer parce que Marissa (l'égérie beauté de la série et l'âme soeur du héros en mode on est ensemble et puis non bin en fait si) est super mal habillée sur certaines scènes, c'est sur cet aspect que tu te rends compte que certaines choses ont mal vieilli.

J'ajouterai que certains tropes et procédés scénaristiques sont visibles à des kilomètres mais c'est peut-être le fait d'avoir vu beaucoup de séries qui me fait écrire ça...

Je ne pouvais pas finir cette critique sans vous parler de la bande-son absolument magistrale, d'ailleurs j'écris ce texte sous l'influence de "Paint the Silence" un son de South que je me passe en boucle depuis tout à l'heure. La bande-son est un personnage à part entière et je pense qu'au final c'est vraiment le principal asset de cette série.

The OC c'est la nostalgie d'une époque que je n'ai pas vécue. Le soleil, la plage, les fêtes interminables, les amours, tantôt héroïques, tantôt eternels ou désabusés. Les lycées à casier, les dramas familiaux que trois générations n'arrivent pas à résoudre, les tranches de vie qui nous font comprendre que la cellule familiale sera toujours présente malgré tout.

J'ai vécu ces choses à ma manière mais Newport Beach m'a convaincu, (peut-être à tord ?) Que la misère était moins pénible au soleil :D

Alors série parfaite ? Non. Mais je ne peux pas nier qu'elle m'a marqué et si un jour je devais écrire une série elle m'inspirerait probablement.

Je crois que c'est un compliment qui parle plus que ma note.