Orange Is the New Black par Cthulhu
Saison 2 : Aucun changement de poids, mais une amélioration globale.
Saison 1 : Orange is the new black la nouvelle série Netflix, où une gentille wasp à la vie bien rangée se fait rattraper par le passé et doit purger une peine d’un an, dans une prison fédérale pour femmes. Le microcosme est intéressant, le traitement, moins. Ici, la légèreté et l’humour sont mis en avant, mais sans avoir un niveau suffisant pour porter la série. On tape donc aussi allègrement dans le pathos, et on aspire à mettre ne lumière l’aspect social de ce système, de ses vies enfermées. Là encore, de bonnes intentions, mais pas une qualité suffisante. La faute entre autre et une écriture pas assez précise, et à des allers-retours prison/vie extérieure (pour le mari de la protagoniste ou pour des flashbacks concernant les détenues) trop peu efficaces. Bon point néanmoins, les acteurs, et surtout les actrices, qui sont celles qui incarnent le mieux le ton recherché par la série, avec en tête Taylor Schilling, aka Piper Chapman, notre personnage principal. On oubliera toutefois l’affreuse Laura Prepon, tout aussi nulle que son personnage.
En somme, Orange is the new black est une série agréable et sympathique, mais ne dépassant pas ce postulat de série agréable sur le système carcéral. Dans le pilote, le conseiller de Chapman la rassure : “This isn’t an Oz episode”. En effet, la violence (physique et psychologique) est ici considérablement moindre comparée au chef d’œuvre de Tom Fontana, référence de prestige des séries TV, et référence absolue sur l’univers carcéral. Mais là où la série s’éloigne d’Oz en édulcorant et en plaçant un humour plus accessible, elle oublie aussi que la force de la série d’HBO était son aspect sociologique sur l’Humain ainsi qu’une écriture impeccable. Il ne suffit pas de bonne volonté pour forger une ambiance, ni d’amourettes pour former des intrigues intéressantes.
Une série mignonne qui possède beaucoup de défauts pour de maigres qualités, mais qui mérite le détour pour peu qu’on en attende pas une grande réussite.