« C'est l'incertitude qui nous charme. Tout devient merveilleux dans la brume. » Oscar Wilde
Un peu de série. Je crois n'avoir jamais critiqué une série ici en fait. Du coup, je me dis qu'il serait peut être temps de se lancer. Série que j'ai, du surcroit, découvert ici. Donc...c'est tout benef'.
Alors voilà, Penny Dreadful c'était, de prime abord, une série avec Eva Green. Et faut admettre que je n'aime pas Eva Green. Son visage me faisait peur. Puis elle avait jouer dans le James Bond avec notre blondinet en règle. Et en fait, c'est complètement con parce que cette actrice est franchement exceptionnelle. Même si elle me fait toujours peur quand même. Donc, cette série, c'est un peu un melting pot de tout ce qu'on a pu faire en fantastique et qui a marqué ma génération et celle d'avant (parce que le fantastique pour l'actuelle, faut avouer que c'est pas mal d'amour et de paillettes hein...) et c'est bien. Parce que je commençais à regretter mon adolescence sulfureuse faite de corset, d'ambiance sombre et de vampire à l'appétit aussi insatiable en matière de gastronomie...que de sensualité. Mais il faut admettre un truc, j'avais un peu peur que ça soit une série qui ressemblerait à la Ligue des Gentlemans Extraordinaire (que j'ai aimé mine de rien, mais qui n'a rien d'exceptionnel soit dit en passant) .
Et non. Plongée dans une Londres du 19ème, on y retrouve tout ce qui a fait de cette ville, un de lieux les plus prisés pour le fantastiques. Des rues sombres, glauques, humides. Du sordide. Du vrai. Et c'est dans ce contexte particulièrement bien mis en scène que se déroule la série. On y retrouve pléthore d'acteurs connus, comme ce cher Timothy Dalton, qui, comme bien des James Bond excepté Roger Moore, à bien vieilli et Josh Hartnett qui avait retourné mon cerveau dans Virgin Suicide. Puis Eva Green qui avait mis à genoux mon dégoût à son égard dans le dernier 300. Voilà voilà. Pour moi, ça commençait bien. Et allons y dans les personnages connus. Si vous êtes un fin connaisseur, bien avant la fin du premier épisode, vous comprendrez qui est qui.
C'est donc avec le Dr Frankestein, Van Helsing (qui dans cette série, est pour moi, le Vrai bémol), Dorian Gray, le père de Mina (la seule, l'unique, amour de Dracula) et deux petits nouveaux qui incarnent pourtant des bases du fantastiques. Les références à la religion y sont habilement dosés, les comportements aussi. Tout, en cette série à su être réaliser avec justesse. Et Eva Green....grand dieu, cette femme à les épaules pour ce genre de rôle. On y trouve du sang, de la violence, de la sensualité exacerbée, de la sexualité aussi, brute et sans ambages. Mais dans les romans d'Anne Rice, c'était aussi le cas. On est loin, très loin du puritanisme qu'on veut nous faire avaler ces derniers temps. Et c'est tout ce que j'aime. Cette série à fait vriller mon cœur, m'a fait sourire et m'a retourné l'estomac. Le tout, en même temps.
Okay, faut admettre un truc, les effets spéciaux sont un peu pourris. Je sais, c'est un avis purement subjectif, mais c'est un peu le cas. Mais la série n'en regorge pas, puisqu'au contraire, elle est partisane de la dissimulation. Elle fait appel à d'autre moyen pour surprendre et faire peur. Pour moi, c'est largement suffisant. Je sais aussi que pour beaucoup, mélanger autant de personnages mythiques nés de différents cerveaux littéraire peut apparaître comme une hérésie, mais c'est pour moi, quelque chose de riche et d'intéressant. D'autant que même s'ils ont pris des libertés concernant les personnages, aucun n'ont vraiment été massacrés. Bon, si, okay, Van Helsing. Le seul, l'unique. Massacré dans tous les sens du terme en plus. C'est dommage. Mais passer après Anthony Hopkins, j'en conviens, ça doit être dur.
La série se tient, et même si , quand on est baigné dans cet univers, les choses s'imbriquent et se devinent assez vite, elle sait vous tenir en haleine et les jeux d'acteurs sont franchement très bons. Le réalisateur de la série, je l'ai découvert par la suite, ayant été scénariste de bon nombres de films que j'adore, je ne suis guère surprise.
Alors je conseille vivement cette série, qui, de peu d'épisodes, à fait naître en moi, des tas de d'émotions. Et ça, franchement, c'est plutôt cool, parce qu'à bien y réfléchir, je ne suis pas très série.