Quand le ping pong te met une claque

J'avais fait ma superficielle, et je m'étais dis que jamais je ne regarderais un animé aussi laid. J'avais tort. Je m'en veux. Et plus jamais je ne penserais comme ça.
Ping Pong est un animé qui sort de ce qui se fait habituellement. On voit que l'animation devait souffrir d'un manque de budget, mais elle reste intéressante. Le trait un peu hésitant de l'auteur a été bien respecté. Le studio a usé de quelques procédés assez ingénieux pour rendre l'action plus dynamique que prévue. On se retrouve à visionner plusieurs plusieurs plans au même moment, ce qui suit le découpage déjà atypique qu'on retrouvait dans le manga d'origine. Ici, le sport est vu de manière assez réaliste. Il ne s'agit pas d'en faire trop, de développer des techniques impossible à réaliser par exemple. Les matchs, bien que simplistes et rapides, sont intéressants à suivre grâce à la technique d'animation dont on parlait plus tôt. Quant à l'OST, elle ne m'aura pas particulièrement marquée, mais elle aura au moins le mérite de parfaitement illustrer les événements et d'être plutôt intéressante. L'histoire est avant tout centrée sur des personnages plutôt que sur un sport. Contrairement aux shonen habituel, ces derniers sont plus humains, avec leurs caractères bien respectifs, leurs envies, et leurs faiblesses. Ici, pas de héros naïfs qui croit que tout est possible. Au contraire, les personnages se heurtent à différents obstacles, en rapport avec le sport ou non. Chacun aura droit à son petit développement. Pour rester sur les personnage, certains diront qu'ils ne ressemblent à rien, mais encore une fois je dirais qu'ils sont réalistes : on n'a pas cherché à les embellir dans le but de plaire à un public. L'animé est plutôt court, seulement 11 épisodes. Ainsi, l'action ne s'éternise pas et rien ne devient redondant.
Au final, je ne peux que vous conseiller cet animé, assez court, avec un duo très attachant et qui propose une fin plus mélancolique, et plus inattendue par rapport aux classiques du shonen. Il s'agit bien ici d'une très bonne porte d'entrée pour découvrir le travail de Taiyo Matsumoto, auteur inconnu du grand public.