On peut pas mourir à cause d'une bière

Il y a quelques années, lorsque je zappais encore jusqu'à des heures pas possible, je tombais sur le pilote d'une nouvelle série médicale racontant les débuts d'internat de John Dorian et de son meilleur ami Turck dans l'hôpital du Sacré-Coeur. J'ai accroché dés les premières minutes où on voit ce mec se peinturlurer le corps avec de la mousse à raser devant le miroir.
L'originalité de cette série vient d'abord de son contenu varié : jonglant entre humour délirant, drame bouleversant, intrigues médicales et romance, la série de Bill Lawrence promet de ne pas s'ennuyer à chaque épisode. Car si Grey's anatomy nous balance des histoires d'amours de manière industrielle ou si on peut reprocher à Dr House d'être répétitif sur les cas médicaux, Scrubs n'a pas ce problème grâce à sa variété scénaristique (Dieu sait si variété scénaristique existe dans la langue française).
Elle se démarque également par des acteurs talentueux, pleins de bonnes intentions et issus du monde théâtrale pour certains et sa bande son génialissime (elle aussi très varié selon le scénario mais on constate des chansons de groupes célèbres comme U2 ou les Red hot) bénéficie de la participation de Zach Braff également réalisateur et mélomane.
La narration se fait aussi passionnante par la voix de JD (John Dorian) qui explique ce qu'il ressent au fil de l'action, Bill Lawrence révélera qu'il s'agit en fait de son journal intime. Scrubs nous tant pénétrer dans l'esprit de cet interne complètement dingue qu'elle scénarise également ce qui, si elle en était dépourvu, ne rendrait pas la série unique : les « délires de JD » qui le font imaginer des situations hilarantes. C'est ce qu'illustre cette vidéo (http://www.youtube.com/watch?v=W02rbHj6q0U) que j'ai choisi car c'est un des rares flashs de JD qui ne soit pas humoristique montrant à quel point la série est à la fois décalé mais peut être profonde.
Tout ceci participe à la fraicheur de Scrubs sans prendre en compte d'autres éléments comme les nombreuses relations entre personnages (amour, haine, complicité, rivalité, etc...), les guests-stars ou les épisodes exceptionnels très originaux (ceux qui nous font rentrer dans la tête d'autres personnages ou l'inoubliable épisode « ma comédie musicale »).
En bref je profite de la fin de cette série incroyable, complète et cultequi influence énormément (on en sait quelque chose) pour lui rendre hommage à l'écrit et la faire un peu plus connaître car elle le mérite.
Ave à tous les fans.
LOVE SCRUBS