Heroes version Besancenot

Des histoires tire-larmes convenues, inintéressantes, trop nombreuses pour laisser respirer l'action. Le sous-texte bisounours est grossier, la mise en scène indigne des Wachowski.
Le spectateur - rendu omniscient par la narration - passe son temps à attendre que les protagonistes le rattrapent depuis le pilote.

Et quand un espoir d'avancée scénaristique pointe, c'est pour mieux être écrasé par un retour sur un personnage qu'on avait oublié, qu'il faut maintenant développer, qui doit découvrir ses pouvoirs à nouveau. 8 fois de suite ! Imaginez les problèmes de temporalités, de gestion lisible du rythme (tout ce temps perdu sur le mariage en Inde tandis que le transsexuel est en danger de mort durant 2x50min...).
Impossible de finir la première saison sans péter un plomb tant cela était mou (les cliffhangers artificiels le confirment).

C'est moins de la SF sociale que du tranche-de-vie adolescent caricatural (parfois raciste).
Les créateurs ont visiblement du pathos martyrocrate à revendre ("les méchants c'est pas gentil, la tolérance c'est mieux"). Quel moralisme ! De quoi rendre les luttes LGBT surannées.

Heureusement que toutes les actrices soient mignonnes (pas réaliste ça, d'ailleurs) parce que je m'suis rarement autant emmerdé - au point d'accélérer la vitesse de lecture à la fin.