Une baise + deux scènes d'action = trois jolis ralentis

Voilà ce qu'est un épisode Sense8. A croire que c'était la motivation de base : comment tenir scotché le spectateur avant que l'ennui le gagne ? Perdu.

• l'histoire sent le réchauffé (encore que pas grave si accrocheuse)


• les personnages sont des stéréotypes énervants de médiocrité (histoire, dialogues, jeu d'acteur...)


• on change de lieu toutes les 2 minutes (du coup quand la scène prend de l'intérêt, hop ! On switche)

Et puis pour remplir les vides aberrants d'une série qui aurait pu être génialissime, on chiale, on nique, on se pose des questions existentielles... Je baille. On enchaîne les scènes lentes, ralenties souvent, belles parfois (la photographie, les coins choisis sont souvent chouette), soporifique au possible. Même les scènes d'action (certaines sont percutantes mais) abusent d'effets de style ampoulé pour un rendu classico-classique. Pourtant on souhaite que ça décolle, qu'on puisse se projeter en imaginant la suite de l'intrigue dans sa tête. Le truc c'est que comme les scénaristes ne savent pas où ils veulent nous emmener, on erre en même temps que ces 8 trentenaires qui vivent leur adolescence à retardement juste devant nous.

Tout ça pour quoi au final ? Un pitch dont on ne comprendra pas plus à la fin de la saison qu'au tout premier épisode. Bougez pas, vous avez déjà tout compris dès le début : des gens connectés à distance et qui partagent leurs états d'âmes sans wifi ou grésillements de ligne. Alors ils se parlent assis sur des sièges passagers et se roulent des pelles après 3 scènes de dialogues. On en oublie l'intrigue initiale qui de toute façon ne vient jamais prendre le pli sur les micro-situations. Voilà Sense8. 25% Heroes, 25% Lost, 50% raté.