What is human?

Comme pour tout le monde, j'ai découvert les Wachowski avec la trilogie Matrix. Trois films qui ont changé la façon de raconter une histoire, de mettre en scène, de filmer. Après, leurs projets suivants m'ont moins convaincu, comme Speed Racer ou Cloud Atlas malgré un bouche-à-oreille plutôt bon mais qui recommandait de ne rien rater pour apprécier d'autant mieux le film.

Et puis est arrivé Sense8, une série balancée sur Netflix où des personnages aux quatre coins du monde vont se connecter psychiquement et apprendre à contrôler cette faculté tout en vivant leurs vies et affronter un homme qui les traque. Encore une resucée de Heroes ? Pas complètement.

Déjà, on est VRAIMENT aux quatre coins du monde. Les huit "sensitifs" offrent peut-être un taux de diversité qui rivalise avec Orange is the New Black. Ensuite, comment vont-ils appréhender cette faculté ? D'abord par hasard, malgré eux, ce qui donne des situations tantôt dérangeantes, comiques, simples, touchantes ou intenses. Une musique, une contrariété, une épreuve de la vie, et les huit vont se connecter avec celui ou celle dont ils ont besoin, dont à ce moment, ils se sentent proches, qui que ce soit, où qu'il soit.

C'est peut-être le message de la série qui m'a le plus touché : ces huit personnages sont distants de milliers de kilomètres et pourtant proches les uns des autres. On aura plus de sympathie pour tel ou telle, c'est un fait, mais nous spectateurs ne sommes pas dans le cercle et n'avons pas le niveau d'empathie qu'ils ont entre eux.

Donc si vous voulez voir une autre façon de raconter les interactions de personnages dans une série, Sense8 est ce qu'il vous faut. C'est un peu lent au démarrage, certaines intrigues sont un peu en dessous (Kala et son mariage, meh), c'est parfois "graphique" et à ne pas mettre devant tous les yeux, mais si vous parvenez à passer outre ces quelques défauts de forme, vous verrez quelque chose de fort.