Quel bonheur de revoir Dana Scully en sexologue décoincée !

Retour dans une ville inconnue, située dans un pays perdu, sous régime britannique. Avec des bus scolaires à l’américaine et une action qui se déroule dans les années 90, si on regarde leurs fringues et de nos jours, si on regarde leurs téléphones … Bref, retour de Sex Education pour sa S02.

Une suite sans surenchère
La sexologue et son ado de fils sont toujours à couteaux tirés. Otis arrive enfin à se masturber, et évidemment il veut maintenant passer à la phase suivante … faire l’amour ! Quant à Jean, la présence envahissante de son nouveau mec commence à la rendre folle. Voilà … les dés sont jetés !

Cette saison est fraîche et pleine de rebondissements sympathiques. Le retour de Maeve est un plaisir attendu, tout comme celui d’Adam, le fils un peu spécial du proviseur. Les histoires d’amour fusent et les relations évoluent de façon intéressante. Ici on ne cherche pas à faire de la surenchère spectaculaire, mais juste une suite qui a la simple vocation de continuer à faire avancer l’histoire. C’est d’ailleurs le principe d’une suite …

La dépendance à la drogue, le handicap, l’alcoolisme, le harcèlement, les IST et de nombreux autres sujets sont abordés sans gêne ni tabou. Ces problèmes sont présentés de façon responsable et traités avec intelligence et courage. On ne peut pas en dire autant de toutes les séries Netflix, n’est ce pas Joe/Will ?

Sous la capote
Gillian Anderson est toujours très à l’aise dans ce rôle de thérapeute du sexe. Son fils, qui était à la limite de la médiocrité d’interprétation l’an passé, semble avoir pris en maturité et en crédibilité. La branlette doit aider ! De son côté Ncuti Gatwa, qui interprète le rôle de son meilleur ami Eric, offre un travail d’acteur remarquable. Son rôle n’est pas facile et l’extravagance de son personnage complexifie encore plus la chose. Remarquable !

La bande-son est toujours aussi agréable et le rythme de la série est vraiment huilé à la perfection. On apprécie le fait de ne pas avoir de scène Netflixiène floue. Tout comme le fait de pénétrer dans cet univers débridé plus affirmé que la saison précédente, mais toujours aussi drôle.

On zappe ou on matte ?
Cette série ne nous apprend rien sur le sexe, ni même sur les mœurs des ados, mais elle sait nous divertir de façon drôle et légère, sans jamais verser, ni dans la vulgarité, ni dans l’obscène.

Si vous avez été curieux lors de sa première saison, cette S02 saura vous donner la banane. Pour les autres, il n’est pas trop tard, deux fois huit épisodes ça se rattrape vite ????