The Director's Chair
7.1
The Director's Chair

Émission TV El Rey Network (2014)

Rodriguez est quand même bien doué pour lécher les boules des gens dans le sens du poil. Une vraie catin ! Je ne m'y attendais pas. "The director's chair", c'est une série d'interviews qu'il réalise pour une chaîne télé et puis surtout pour son plaisir puisqu'il reçoit des réalisateurs dont il apprécie le travail.

Épisode 1 : John Carpenter : 5/10

Assez déçu de ce premier épisode. En fait, les fans de Carpi n'apprendront vraiment rien de neuf. C'est frustrant parce qu'on se dit que Rodriguez a certainement tout lu sur ce réalisateur et qu'il sait donc quelles questions inédites poser... en fait non. Carpi répète les mêmes anecdotes peut-être l'une ou l'autre nouvelle, mais c'est rare. Et puis ça consiste vraiment juste à dire qu'il est génial... Par exemple "Memoirs of an Invisible Man" ne sera pas abordé, ni même "The Ward", pourtant ça aurait été très intéressant que le réalisateur revienne sur ces deux films peu appréciés par ses fans.
Pour la forme, c'est très classique, avec les petites musiques pour mettre en valeur ce que dit le réalisateur (musique triste s'il raconte une histoire pas folichonne par exemple) ; c'est très premier degré et surtout très pauvre ; le réalisateur aurait quand même pu proposer quelque chose de différent, de plus fun que ces bêtes interviews promotionnelles (avec quelques photos ou extraits de film de temps à autres).

Bref, premier épisode très décevant. Avec un titre pareil, je m'attendais à quelque chose de plus complet au lieu de cette interview superficielle. Mais bon, ça se regarde quand même et ceux qui ne connaissent pas le personnage éprouveront certainement un peu de joie en le découvrant ici.

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Épisode 2 : Guillermo Del Toro (vu après épisodes 3 et 4) : 6/10

L'épisode 2 est certainement le plus décontracté que j'ai pu voir pour l'instant, sans doute que le lieu choisi y est pour quelque chose. Et cela fait plaisir de voir les deux bougres s'entendre si bien. Bon, Rodriguez reste quand même un peu trop sérieux, même quand il rigole, comme s'il avait peur de déborder, et ça c'est dommage.

L'interview est la plus intéressante pour l'instant parce que Guillermo est assez généreux en anecdotes, il raconte plein de choses, et parle vraiment avec passion. Je ne vois pas en lui la retenue que Carpi et QT avaient. Il faut aussi dire que je ne suis pas familier avec le bougre, n'étant pas vraiment un grand fan de son œuvre, c'est peut-être pour ça aussi que j'ai bien aimé cette interview.

Pour ce qui est de la forme, c'est toujours aussi bateau. Le petit plus, c'est qu'en plus des extraits de films, Rodriguez filme des dessins, des storyboards, des peintures (sans doute que la plupart de ces œuvres se retrouvent dans les bouquins que Guillermo a sorti).

Bref, un interview sympa, mais pas encore assez décontractée et fun.

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Épisodes 3 et 4 : Quentin Tarantino (vu après l'épisode 1) : 6/10

La forme est toujours aussi peu inventive, voire barbante, avec quelques passages bien gnangnan. Ce que ça raconte est en revanche un peu plus intéressant que dans l'épisode consacré à Carpi. Rodriguez lèche toujours autant les boules, ça en devient parfois carrément sale, plein de baves et tout, mais le fait que les deux bougres soient amis de longue date l'aide vraiment à trouver des questions plus intimes plus particulières. Surtout qu'il alimente son interview de vidéos inédites et autres anecdotes assez sympas.

À part ça, nous avons l'énième confirmation que Quentin ne se prend pas pour de la merde, et avec Robert pour lui lancer toujours plus de fleurs, ça devient parfois franchement nauséabond. On apprend aussi que c'est grâce à (ou à cause de) Besson que Tarantino a porté son "Inglorious Basterds" au cinéma et non à la télé (en mini-série) comme initialement prévu.

Bref, ces deux épisodes sont sympas, mais ça manque quand même de couille !

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Épisode 5 : Francis F. Coppola : 5/10

À nouveau Robert se montre bien trop formel et scolaire. Ses questions sont sans grand intérêt. Peut-être est-il tout simplement trop figé par son admiration envers Coppola ? Ce dernier se contente de réciter les anecdotes que l'on peut déjà lire un peu partout. C'est agaçant, car il ne sen dégage qu'une analyse très superficielle du travail de Coppola, sans doute parce que Robert essaie de brasser un maximum de films en seulement 45 minutes. Déjà rien qu'en le questionnant sur sa dernière trilogie, il aurait été possible de dégager bien plus d'informations pertinentes, je pense. Mais c'est sûr, que ça aurait été un dialogue moins passif... et comme Robert fait tout pour que ses intervenants soient à l'aise, qu'il est même prêt à leur lécher le fond de l'anus, ben ça donne un truc pas vraiment intéressant, le genre de petite featurette qui se résume à : vous êtes génial !
Fatpooper
5
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le 16 mars 2015

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