Du pourrissement de la lutte des classes par la lorgnette du féminisme

Faire marcher une bonne dystopie c'est comme monter des blancs en neige, ça rate si l'effort ne se fait pas au bon moment avec la bonne intensité.

L'univers entier est censé tenir dans ce tout petit monde carcéral ?
La complexité du monde peut-il se réduire à ce village du prisonnier ?
Peut-on vraiment croire que ce commandant (incarnation du vilain patriarcat) a pu retourner le gouvernement américain par un coup d'état ?
La réduction de la complexité poussive à l'extrême pourrait nous renvoyer vers le mauvais rêve d'Alice au pays des merveilles où s'entremêlent les conflits du réel réinventés par le rêve si seulement l'auteur n'avait pas la lourde tendance actuelle à faire glisser la lutte des classes vers la lutte des genres. La saison 1 donne un peu de plaisir à découvrir cet univers où la lutte des classes est visible avec les bourgeoises qui restent du côté de leurs maris. La saison 2 passe sur le registre féministe actuel lorsque la bourgeoise se lance contre son mari et accepte de "libérer" la fille.
La série se résume donc à cette idéologie foireuse car confuse sur la cause des luttes entre le capitalisme et le patriarcat. Fourvoiement d'une extrême gravité que cette propagande made in Netflix qui ne dit pas son nom.