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Confinement oblige, je poursuis doucement ma découverte de cette forme tellement en vogue et qu'on m'a tant vantée : la Série!
Et oui, j'en étais restée à Xfiles :-( et je me suis lancée dans le presque inconnu.
Grâce à Sc et à certains de mes éclaireurs, j'ai donc commencé par ...Tchernobyl car le sujet m'intéressait.
Ce fut une révélation. La précision de la reconstitution, l'hyper réalisme, le scénario intelligent, le déroulement dramatique impeccable...J'ai dévoré les 5 heures comme j'ai dévoré jadis Balzac ou Zola ( les séries ont même l'avantage d'être moins chronophages!)
Lancée sur ces terres inconnues qui me révélaient toute l'étendue de mes préventions envers un genre dont j'avais trop entendu parler les jeunes, je me suis avec enthousiasme lancée dans Strangers thing. Et de nouveau, j'ai beaucoup aimé : la reconstitution des années 80, le suspens, l'intrigue ouvrant sur une autre dimension, et même les jeunes qui échappaient à la catégorie " tête à claques" trop souvent présente quand le cinéma fait jouer les enfants.
La série Laetitia remporta ensuite aussi mes faveurs, avec cependant plus de réserves ( je n'ai vu que la première saison). C'est bien fait, certains acteurs sont étonnants ( le rôle du tueur!) et je retrouvais certains aspects qui m'avaient intéressée quand j'ai lu le récit de Jablonka. Mais justement, il m'a semblé que la série, par comparaison, présentait moins de réflexion, moins d'approfondissement sur la condition des jeunes filles des milieux défavorisés.
Ne connaissant plus de retenue devant ma découverte du genre, j'ai hier soir tenté The Haunting ( je m'excuse auprès des lecteurs qui étaient venus exclusivement pour cette série - quoique je dois les avoir perdus depuis longtemps...).
Quelle déception! Une atmosphère qui ne s'installe pas vraiment en raison des analepses : quand on commence à apprécier une ambiance, par exemple celle de la maison d'enfance, on revient au présent où l'intérêt est moindre, avec aussi une histoire moins cohérente. Et quand on commence à s'habituer, on retourne dans le passé où finalement, il ne se passe pas grand chose. Comme les premiers épisodes sont travaillés pour séduire, j'en ai déduit que je n'aimerai pas la suite et en resterai à ce premier épisode même si je reconnais que c'est fait proprement, que ce n'est pas une série indigne.
Si un lecteur généreux pouvait me conseiller une série de valeur ( avant le dé -confinement, si possible, car c'est quand même chronophage ) je lui en serais reconnaissante! Mais vous constatez, ceux qui me connaissent un peu, que même si je reste encore hermétique à la BD ou allergique au rock, tout n'est pas perdu!

jaklin
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le 2 avr. 2020

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