Saison 3: un magnifique final d'une série inclassable

Quelle œuvre. Une troisième saison qui a la vertu de recentrer les nombreuses interrogations suscitées dans les deux premières, et d’en ouvrir d’autres.
Troisième saison sur le cheminement de chacun, se déroulant en Australie, nouvelle terre prophétique aux antipodes de la Judée. Il est inutile de vouloir spoiler cette saison 3, chacun pourra avoir son interprétation aux multiples portes ouvertes de la narration : dans quel monde vit-on et y trouvons-nous chacun notre place ?
Sur la forme, c’est absolument splendide : les paysages, Carrie Coon terriblement sensuelle, le générique du 3ème épisode (« Personal Jesus » repris en mode jazzy), et bien d’autres détails que je vous laisserai découvrir confirme la qualité hors-norme de cette série.
Une œuvre majeure et universelle qui restera : cela mérite de voir et revoir les saisons les unes après les autres, pour se poser de nouvelles questions sans avoir forcément les réponses, pour déguster les indices passés inaperçus dans un scénario perfectionniste, fourmillant d’énigmes et qui, il faut bien le reconnaître, s’adresse à votre âme.
Regarder « The Leftovers », nouvel Evangile souligné par une musique de Max Richter bouleversant et ressuscitant nos émotions les plus impénétrables, est en soi une expérience à vivre : la saison 3 conclut de manière splendide cette chronique intimiste et messianique.