Hail to the grief
Nulle surprise à ce que l’exposition de The Leftovers soit à ce point saturée de mystères : le créateur de Lost, Damon Lindelof, n’est est pas à son coup d’essai en matière d’écriture, et le monde...
le 7 janv. 2020
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Premier visionnage (2014), je suis conquisi (mais je bois beaucoup à l'époque)
2nd visionnage qqs années plus tard, je suis perplexe
3° visionnage, ces jours-ci, et ça ne va pas du tout:
L'écriture me paraît horriblement artificielle, de simples prétextes à mettre en scène une vision superficielle de la spiritualité, et franchement pas des plus subtiles puisque surtout ancrée dans le folklore catholique (le pire étant je crois le passage où Theroux blasphème, 'fuckin' baby Jesus', et là bim, sa voiture tombe inexplicablement en panne...on demande des gros sabots au rayon boucherie, des gros sabots, merci). Ecriture superficielle donc, roublarde, pas du tout réaliste, donc agaçante:
Timdadada je sors du casino en pleine nuit pour aller à ma bagnole garée tout au bout du parking mal éclairé avec 160.000 dollars sous le bras alors qu'une espèce de mec louche m'a vu gagner tout ça doumdoudoudoum tout va bien. https://www.youtube.com/watch?v=PVXeTpArREo
Non mais bon après c'est pas comme si y'avait des banques dans les casino hein... Bref, on n'y croit pas.
En fait Lindeloff semble n'avoir aucun sentiment spirituel, juste une vision caricaturale et spectaculaire, il se fait une idée du truc quoi, et comme toute idée, ce n'est pas inspiré. Ca me fait penser au new-age. Ca me fait penser à du bobo qui entrave absolument rien à la religion/spiritualité mais qui se dit que qd même ça fait vachement intelligent de se dire qu'on trouve ça profond.
En un mot: de la pose creuse et vaine de gens qui lisent trop et ne ressentent finalement pas grand chose.
Et c'est surtout ça qui me dérange car ça donne une écriture est paresseuse, ça cherche juste à créer de toutes pièces des situations à caractère mystique/mystérieux et ça le fait sans la moindre subtilité parce qu'au fond le propos en est lui aussi dépourvu: "hé vous savez quoi? Et ben l'univers et tout là, et ben qd même, non mais qd on y pense qd même, ben qq part heu... c'est qd même vachement mystérieux... genre higher power tu vois?". Moui mais encore? Ben rien, justement.
La paresse cette écriture est également visible dans les très nombreuses incohérences qui émaillent les parcours des divers personnages, à aucun moment ça ne tient la route.
Les ados sont franchement agaçants aussi.
Les GR me font penser à de pauvres ados en phase de rébellion et cherchant désespérément à attirer l'attention.
On se demande: "mais que diable Lindeloff cherche t-il à faire??", et quand on en est là, c'est généralement qu'il ny' a aucun fond, et que le gars batifole juste formellement, et ici l'apparence fumeuse de fond fait partie de la forme. Comme dans The OA
La réalisation... je sais pas, c'est assez plat, peu inspiré.
J'ai de la sympathie pour Lindeloff parce que je suis (encore) fan de Lost mais là...non.
Créée
le 1 mai 2021
Critique lue 246 fois
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