Mouais... Bof, bof, bof...

Pour ceux qui ne spikerait pas l'engliche fluently - comme moi - "The Spy" veut dire "L'Espion".
Nous sommes donc en présence d'une mini-série... d'espionnage.
Surprenant, non ? On pouvait difficilement faire plus banal et moins original comme titre de série !

L'histoire, tirée d'un épisode réel, raconte la mission de cet espion du Mossad qui a réussi à s'infiltrer jusqu'au plus haut niveau de l'Etat Syrien dans les années qui précédèrent le premier conflit Israélo-Syrien du plateau du Golan.

Même si cette série offre l'intérêt de nous rafraîchir la mémoire et de nous apporter certaines explications factuelles sur l'un de ces innombrables contextes belliqueux qui ont enflammé, continuent d'enflammer (et continueront d'enflammer encore longtemps, hélas !) le Moyen-Orient depuis la création de l'Etat d'Israël, son intérêt s'arrête là.
Rien de plus ou de mieux.
Un simple documentaire sur Arte aurait largement fait autant.

Car, pour ce qui est du contenu créatif lui-même... Bof.
Bof... Bof, et même, Re-Bof !

Cette série est fade et sans saveur. Elle est sans surprise du 1er au 6ème et dernier épisode.
Elle souffre d'un manque cruel d'originalité dans son scénario, dans sa narration, dans ses personnages.

Tous les basiques éculés, archi-éculés même, des histoires d'espion sont là :
- du citoyen de base, hyper motivé par "La Cause" et prêt à tout lâcher du jour au lendemain pour la défendre... cette "Cause";
- de la difficulté quand on est espion de ne pouvoir rien dire à son entourage de son "métier";
- des tourments qui assaillent l'espion quand, pour garantir sa couverture et donc sa propre sécurité, il se voit contraint de réaliser des actions contraires à ses valeurs profondes, son éthique, sa morale [si tant est, au passage, que l'on puisse associer les mots "éthique" et "morale" au boulot d'espion.. Mais bon, passons.];
- de mentir éhontément à sa "chère petite femme chérie" et de devoir rester éloigné d'elle plusieurs mois sans rien pouvoir lui dire, sans rien pouvoir lui expliquer;
- de la souffrance de l'espion qui ne peut voir grandir tranquillement ses enfants comme n'importe quel Papa-poule lambda;

Bref, pour résumer, et au cas où on ne s'en serait pas douté jusque-là : Grâce à cette Série donc nous apprenons que c'est vraiment pas un métier facile que d'être espion. C'est pas une sinécure.

Pffff, ouh là là... comme il est dur ce job !!

Ah si... il y a quand même 2 trucs un peu originaux, ou un peu surprenants, dans cette série.

Le premier c'est la place qui y est donnée à l'officier traitant de notre espion.

Cet officier traitant ne cesse du début à la fin de la série d'avoir... des états d'âme, des angoisses, des craintes, des remords même !
Alors que c'est lui - certes un peu contraint par sa hiérarchie - qui confie cette mission ô combien dangereuse à son espion nouvellement recruté et donc totalement inexpérimenté, il ne cessera ensuite de se ronger les sangs pour son poulain, de craindre pour sa sécurité, pour sa vie et de s'en vouloir même de l'avoir si brutalement arraché à sa gentille petite vie familiale bien "plan-plan".
Il se met à fumer et à boire pour oublier ses tourments.
Il ira même, tellement il se sent coupable, jusqu'à devenir une sorte de mari putatif pour l'épouse délaissée.

Là on pourrait presque se croire dans un vaudeville de Feydeau !

Moi, cet officier traitant, j'ai eu envie de lui dire plus d'une fois :
"Ecoute Coco (ou, plutôt, "Ecoute Aaron"... ce serait plus couleur locale) faut pas te mettre dans des états pareils. Tu vas finir par te ruiner ta santé, là ! Si vraiment t'es trop sensible pour ce job, hé bien... démissionne ou, à tout le moins, prends une année sabbatique - la bien nommée en l'occurrence - et fais autre chose. Je sais pas moi, installe-toi comme vendeur ambulant de matériel de circoncision auprès des rabbins de Jérusalem et de Tel-Aviv. Tu verras, tu seras moins stressé... tu iras beaucoup mieux ! Et tu gagneras beaucoup, beaucoup... beaucoup plus d'argent !! ça devrait te plaire, ça... non ?"

Le second, plus surprenant est que, dans l'un des épisodes, on y voit apparaître quelques secondes seulement, un certain... Oussama Ben Laden, enfant !
Mais c'est qu'il était bien mignon et avait l'air bien gentil, quand il était enfant.
Il n'avait rien d'un caractériel le petit Oussama... Il n'avait pas du tout l'air grognon.

Donc, pour l'ensemble de cette oeuvre un 4/10 me semble très largement suffisant.

Juste une petite conclusion qui, je l'espère, ne m'attirera pas les foudres voire les poursuites pénales, du CRIF, de la LICRA, de l'UEJF et de la famille Klarsfeld.
De nombreux exemples nous ont montré et continuent de démontrer combien il peut en coûter à ceux qui osent aller à l'encontre de la "divine pensée" de la diaspora...

Une nouvelle fois...
Une fois de plus...
Pour la énième fois...
De façon sempiternelle et avec ce sentiment un peu déprimant que cela n'est pas près de s'arrêter...,
Depuis près de huit décennies désormais, l'histoire (avec un petit "h") et l'Histoire (avec un grand "H") nous sont racontées et nous sont montrées sous l'angle - je m'abstiendrais bien d'utiliser le terme "prisme" - des filles et des fils de David.

Soit.
Chaque camp a le droit de présenter ses versions des différents épisodes de l'Histoire.
Mais quand donc parviendra-t-on à rétablir un certain équilibre quantitatif - sans même parler de qualitatif - dans la sphère des oeuvres de fiction (quelles soient livresques, cinématographiques ou télévisuelles) avec la vision et les versions... du camp opposé ?

La Culture, le divertissement sont des armes politiques.
Les nombreux producteurs juifs d'Hollywood (et d'ailleurs...) l'ont compris depuis bien longtemps !
Ils savent qu'au final la culture est l'arme la plus efficace pour imposer UNE version de l'Histoire et UNE vision du monde.
Le divertissement comme nouvel opium du peuple mondial en quelque sorte.

Et donc, dans cette course aux armes de destruction culturelle massive certains ont su, depuis un certain 14 mai 1948, prendre un avantage déterminant qu'il sera bien difficile à l'avenir de réduire.
Le combat en devient singulièrement inégal et le sera, je le crains, de plus en plus.

L'impact sur l'opinion publique internationale est profondément biaisé.

Et sans vouloir entamer une vaine quenelle... : "De là à parler de manipulation organisée ?"