Pour le style, la série emprunte largement les codes du thriller psychologique/folk horror (violons gui grincent, enfant disparu, communauté étrange et personnages ambigus...). Dennis Kelly maintient le mystère et hache le rythme, comme avec Utopia. Il nourrit encore sa créativité dans la réalisation, esthétique et captivante.
Mention au casting qui est remarquable. Jud Law n'en finit plus de casser son image d'icône, Katherine Waterston est à la fois lumineuse et inquiétante.
Le récit est parfois très alambiqué et obscur, au risque de nous faire perdre le fil. Les révélations recadrent l'histoire, mais reste la folie des hommes, jamais rationalisée. Le scénario foisonne des maux de notre société actuelle et des tares de l'humanité. Repli, fanatisme, complot et conflits sectaires gangrènent cette île, non sans faire penser à notre société et à ce royaume qui veut se séparer de l'Union Européenne.