Sur la forme, malheureusement comme beaucoup de séries françaises, ce n'est pas ça. Les idées d'environnements et de décors sont recherchées mais encore une fois, la prod' n'a pas du avoir accès a de bonnes pellicules. Là ou les américains font des films, les français font au mieux du téléfilm bas de gamme. Ne parlons même pas des effets spéciaux dignes des années 90. Ça pique les yeux. Dommage pour un sujet ambitieux.
Venons au sujet, le pitch est alléchant, le début un peu mou puis ça prend de l'ampleur et le final retombe comme un soufflet. Ce qui reste intéressant dans cette série, c'est l'utilisation de paradigmes que tout le monde connait mais dans un autre contexte. Tout cela semble futuriste, impossible, on pense a tous les auteurs de dystopies classiques. "Une société comme ça? non jamais!"
Et pourtant, on comprend au fil des épisodes que cette société reprend des méthodes qu'on connait bien mais a l'étranger, l'apartheid et la dictature nord coréenne par exemple.
Cela devient franchement intéressant quand "la communauté internationale" entre en scène. D'un petit théâtre très limité en terme d'espace et de projection qu'on peut s'en faire, le décors devient mondial, vaste et pose questions. Qui est la communauté internationale? quel est le rôle de la banque centrale? quel est ce sud dont parlent les protagonistes? Quel parallèle peut on faire avec l'immigration actuelle?
Je n'ai pas pu m’empêcher de penser aux personnes qui parviennent à fuir une dictature totalement fermée comme la Corée du Nord et qui découvrent, effarées, la réalité de leur société et de ce qui se passe ailleurs.
Le twist de fin tombe malheureusement un peu à plat.
Bilan mitigé donc pour cette série ambitieuse.