Transfert d'humanité

Un p'tit goût de SF, un grand bol de western, et le rêve de l'impunité et de la toute puissance. Pas de remords à avoir, tout cela n'est qu'un jeu. Pas de cruauté, malgré des morts violentes et des viols à répétition, car une mémoire numérique, ça se vide... Où presque... Mais c'est toujours du grain de sable que la chute finit par survenir.

J'avais vu le film avec Yul Brynner et il m'avait marqué. C'est donc avec impatience que je guettais une adaptation à ce scénario génial, permettant d'exploiter de multiples filons narratifs ; et la réalisation ne s'en est pas privée ! Dès le premier épisode, on est un peu perdu, et puis rapidement on suit des chemins balisés et cet étrange homme en noir (Ed Harris au sommet !). Enfin, ça, c'est ce que l'on croit. Car la superposition des souvenirs des hôtes semblent rapidement cacher d'autres pistes. Jusqu'à ce que la vérité se dévoile. Chapeau bas aux scénaristes !

Parfois, il n'y a rien à dire, juste de vous inviter à entrer dans cette série, comme dans un bon roman aux multiples rebondissements, et qui au final laisse plusieurs questions philosophiques derrière lui : qu'est-ce que l'humanité, qu'est-ce que la liberté, qu'est-ce que le progrès ? Quelques références émergent de ce récit, notamment celle des "Plus qu'humains" de Sturgeon. Et si nos clones de demains préfiguraient une nouvelle humanité ? Moins esclave de ses pulsions ? La saison 2 va t-elle explorer cette dimension ? Réponse l'an prochain.