Critique de Railgun 3

Assez déçu par la seconde saison, je n’attendais pas grand chose de Railgun T, mais je fus assez surpris de constater que cette troisième saison me réconciliait malgré moi avec la franchise.

Si les premiers épisodes sont calibrés et cringes sur les bords (comme à l’accoutumée venant de Railgun), petit à petit cette troisième saison arrive à séduire : et je ne sais pas si c’est le capital sympathie des personnages qui grandit saison après saison, ou le fan-boy qui commence à émerger en moi, ou mes attentes qui ont baissé après la seconde saison médiocre, ou une conjugaison des trois (sans doute), mais je me suis retrouvé à être impliqué dans cette série et à apprécier le shot de dopamine que me procurait chaque épisode.

En revenant à des ambitions plus modeste par rapport au fiasco de la seconde saison (cf sa fin horrible), Railgun T nous offre deux arcs assez bons avec un développement narratif correct, des combats mémorables dans toute la saison, et des interactions originales qui amènent un humour bien pensé, le tout formant un joli spectacle avec des personnages attachants. Les défauts de Railgun sont toujours là, quoique un peu atténués, mais j’ai fini par m’en accommoder, et au final ce n’est pas plus mal.
Le deuxième arc est étonnamment solide (plutôt inhabituel pour la franchise…). Une suite d’épisode (17 à 20) vraiment savoureux avec un casting réduit, des histoires courtes et maîtrisées et bien écrites, et des personnages secondaires judicieusement mis en avant. Son dénouement part dans un grand n’importe quoi à la Évangelion mais qui passe quand même.

On regrettera comme d’habitude un développement des personnages faible. Au fond les épreuves qu’affrontent les protagonistes n’induisent que peu de progression dans leurs psychés, et c’est pour moi le principal point noir de la série.
Comme à l’accoutumée, on retrouve un certain nombre d’incohérences et de déséquilibres, qui proviennent comme pour chaque saison de la dimension spin-off de la série. (J’ai un rapport assez bâtard à Railgun car je n’ai pas vu les séries Index, et je ne compte pas les regarder vu le bien qu’on en dit). Le deuxième arc est par exemple parasité par d’autres arcs simultanés traités dans Index, ce qui fait qu’on a des personnages qui se retrouvent blessés sans qu’on sache pourquoi ou bien des personnages qui ont l’air important mais qui ne le sont pas, disparaissant comme ils sont venus.

Il faut comprendre que Railgun fait partie d’un tout et que l’histoire des séries To Aru est un grand bouquet composite de centaines de personnages et d’histoires qui se croisent et s’entrecroisent dans une seule ville. Un tour sur le wiki des séries nous en convaincra : des milliers de pages qui détaillent la toile d’araignée gigantesque que forment Index et Railgun. L’univers est d’une telle immensité qu’on ne peut qu’avoir de l’affection pour ce Railgun T qui en explore un morceau du mieux qu’il peut.
Si j’ai pu m’énerver sur Railgun S, je reconnait aujourd’hui la difficulté de porter à l’écran une telle superproduction.

Car il s’agit bien d’une affection qui grandit, pour un univers certes beaucoup trop ambitieux mais qui en a dans le ventre. Et cette affection je m’en suis rendu compte en visionnant cette troisième saison dont chaque épisode me faisait tout simplement plaisir, c’est pourquoi j’attribue une note assez subjective (une fois n’est pas coutume) qui reflète ma sympathie pour cette série.

Critique de la saison 1
Critique de la saison 2
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