A Thousand Blows porte clairement la marque de son créateur, Steven Knight, papa de Peaky Blinders. On la retrouve dans sa direction artistique irréprochable, riche et sophistiquée, sa mise en scène dense et brutale et sa musique très identifiable. Une série cousine en quelque sorte, qui se déroule quelques années auparavant, au cœur du Londres de la fin du 19ème, avec pour terrain de jeu les rings clandestins tout d’abord, puis les clubs de boxe de la haute société londonienne. Dans les bas fonds de la ville gravitent une foule de personnages bien campés, brigands, mafieux, chefs de gangs, souteneurs… et une femme qui prend sous son aile un boxeur Jamaïcain, tout en prévoyant le casse du siècle avec sa bande de voleuses. La série brasse de nombreux thèmes, comme le féminisme, le racisme ou la lutte des classe, mais toujours pour servir le récit. Reste que le scénario est un peu mou du genou et laborieux sur la fin, n’atteignant jamais, même de loin, l’ampleur de Peaky Blinders. Elle est néanmoins intéressante.