Netflix frappe fort avec Adolescence, une série qui capte avec justesse et puissance les tourments de cette période charnière.
Le choix de réaliser l'entièreté de la série en plan-séquence, s'avère être un choix ambitieux qui donne une intensité rare et une immersion totale. Ce procédé, loin d’être un simple exercice de style, renforce le réalisme brut de l’histoire et nous plonge au cœur des émotions des personnages sans interruption.
Le jeu des acteurs est époustouflant. Chaque interprétation sonne juste, portée par une direction d’acteurs impressionnante qui sublime la sincérité et la complexité des protagonistes. On ressent leur détresse, leurs espoirs et leurs conflits avec une intensité rare. Mention spéciale aux épisodes 1 et 3, qui sont de véritables masterclass en matière d’écriture et de mise en scène : des scènes d’une tension extrême, des dialogues percutants et un rythme haletant qui tiennent en haleine du début à la fin.
Si la série adopte un message très préventif sur la parentalité, parfois un peu moralisateur, elle ne tombe jamais dans le jugement simpliste. Elle souligne au contraire avec nuance que l’éducation n’est pas une science exacte. La série évite ainsi de diaboliser les parents et ouvre une réflexion plus large sur les multiples facteurs qui façonnent un individu.
Une série qui ne laisse pas indifférent et qui, au-delà du simple divertissement, pousse à la réflexion sur cette période complexe de la vie.