Vinaigre de cidre
Mettons les cartes sur table en partant, ce type d’œuvre n’est pas ma tasse de thé en temps normal. Le fait de mettre en avant des figures controversées que ce soit des arnaqueurs ou encore des tueurs en série, est à mon sens malsain. Du moins dans la majorité des cas, la plupart devrait rester dans la sphère du documentaire, mais bon ce n’est que mon avis. En mon sens, les mettre de l’avant ne fait que donner de l’attention à des individus qui ne le méritent absolument pas.
Ceci étant dit, je me suis laissé tenté par cette nouvelle proposition australo-Netflix. Pourquoi? Simplement car j’apprécie son actrice principale, à savoir Kaitlyn Dever. Et ma foi, j’ai bien fait de la suivre dans cette proposition bien singulière.
‘’Vinaigre de cidre’’ propose de découvrir le parcours vrai de l’ascension à la chute d’une influenceuse australienne, Belle Gibson (Kaitlyn Dever), spécialisée dans le domaine du bien-être. Celle-ci a fait le buzz dans les années 2010 quand elle a prétendu avoir guéri du cancer grâce à des remèdes naturels.
Si effectivement cette mini-série est là pour dépeindre une figure controversée de notre époque contemporaine, celle-ci va en réalité plus loin dans son propos. Cette œuvre sert en fait de prétexte pour traiter de la question des influenceurs et de leur impact considérable dans notre société actuelle. La série soulève très clairement la question de savoir s’ils sont le nouveau fléau de notre époque. C’est d’ailleurs de là que vient toute la substantifique moelle de cette œuvre télévisuelle. La mise en avant d’une dérive sociétale omniprésente par le biais ici de cette Belle Gibson.
Kaitlyn Dever incarne à merveille cette influenceuse en pleine spirale de mythomanie dont l’attention est son moteur premier. L’actrice est sans en douter solide dans ce rôle à la fois complexe et troublant. Il faut souligner aussi qu’elle est entourée d’une brochette d’actrices du même calibre avec Alycia Debnam-Carey, Aisha Dee et Tilda Cobham-Hervey. Il y a aussi deux acteurs, à mon avis, qui se démarquent pas mal : Mark Coles Smith et Matt Nable. Le moindre qu’on puisse dire, c’est que tout ce petit monde donne vie à un récit des plus captivant à visionner.
En somme, cette mini-série nous offre un regard important et pertinent sur les dangers que peuvent représenter les influenceurs de ce monde. Certes, l’ensemble n’est pas exempt d’imperfections loin de là (Les épisodes traînent un peu trop en longueur.), mais on fait facilement fi de ceux-ci pour son propos en son sein. Bref, c’est une œuvre qui mérite assurément le détour pour tout ce que je viens d’élaborer.
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