Arte, un chef-d’œuvre sur la passion de l’art à la Renaissance italienne !

Arte est un excellent Seinen et l'un de mes gros coups de cœur de l'année 2020 ! J'ai entièrement regardé l'animé en VOSTFR sur Wakanim et j'ai lu pour le moment 10 tomes du manga. J'ai découvert Arte lorsque ma sœur lisait les premiers tomes du manga.

L'histoire se déroule au XVIᵉ siècle à Florence, en Italie où règne la Renaissance, l'aristocratie et l'art. Une jeune fille nommé Arte, âgée de 16 ans est une jeune aristocrate. Elle rêve d'entrer dans un atelier d'art, présents et nombreux en ville afin de devenir artiste peintre. Cependant, cette époque est dominé par la misogynie : les femmes et l'art n'étaient pas compatible. Comment Arte à la personnalité enjouée arrivera-t-elle à réaliser son rêve ?

Avant d'argumenter, une question se pose : comment la passion peut cohabiter avec la société de l'époque ?

Pour commencer et de manière générale, je n'aime pas comparer l'animé avec le manga. Donc je parle uniquement de l'animé. Il est excellent grâce aux thématiques qui sont sérieux et nous fait réfléchir sur ces sujets comme la distinction Noble et des autres classes sociales, les conditions des femmes de l'époque, le rejet de la femme, le féminisme, la passion du dessin (et donc la privatisation des passions), la naissance et l'éducation de l'époque et la découverte des cultures étrangères (à l'époque, l'Italie n'est pas réunifier tel qu'on connaît aujourd'hui. Il est divisé en plusieurs République). Et puis plus analogiquement avec ce qui se passe dans un studio de manga, notamment les relations entre un auteur de manga et ses assistants s'occupant des décors, des accessoires et de la finitions. L'apprenti artiste de l'époque secondait son maître en dessinant les paysages et les accessoires. Et même si assistant manga parvient à prendre son envol, il est parfois obligé de redevenir assistant s'il ne trouve pas d'éditeur. C'est pareil pour le peintre de l'époque ! S'il ne trouve pas de clients, il est obligé de travailler dans les ateliers de ses confrères comme Kei Ohkubo l'a dit lui même dans le “Postface ou le monologue du raton laveur” du tome 1. Autant de thématiques et de similitude avec aujourd'hui dans une seule animé prouve qu'Ohkubo a fait beaucoup de recherche, jusqu'au point d'aller en Italie, comme il l'a dit lui même dans “Les pérégrinations de raton laveur en Italie” du tome 3. Malgré tout, cet animé est sans prise de tête. Les événements s'enchaînent ensuite assez rapidement. Pour finir, un animé en Italie est très rare !

Concernant le personnage principale, Arte :

Inspirée d'Artemisia Gentileschi. Elle est le personnage la plus attachante de l'animé, ce qui est beaucoup moins le cas au XVIᵉ siècle. La majorité des femmes souhaite trouver un bon époux grâce à la dot de la famille. C'est le cas de la famille d'Arte. Cependant, son père est décédé prématurément. En conséquence, sa dot reste faible pour une personne de son statut. Toutefois, Arte s'en fiche des histoires de dots et d'époux. La seule chose qu'elle intéresse est sa passion : la peinture et le dessin. En effet, la jeune fille passe son temps à peindre et à dessiner. Une passe-temps qui ne passe pas auprès de sa mère, qui n'hésite pas à brûler ses œuvres dans la cour de la demeure. Pourtant, sa passion est tel qu'elle est décidée à vivre pleinement sa vie d'artiste et à désobéir sa mère et les codes sociaux. Voir une femme vivre de sa passion est une première pour cette époque. C'est un défi colossal pour elle.
Partie de chez parent, Arte part faire le tour des ateliers de la ville, pour tenter de trouver un maître qui la prendrait en tant qu'apprentie. Sans surprise, des refus catégorique car elle est une femme et que beaucoup pensent que "ce n'est qu'un caprice d'aristocrate". Pour prouver le contraire, elle se coupe ses cheveux. Elle tombe alors sur Léo, maître dans l'art de la peinture et propriétaire d'un atelier. Lorsque Léo accepte de la prendre comme apprentie, il y met toutefois une condition : qu'elle prépare plusieurs tableaux de bois en très peu de temps. Il ne lui aucun cadeau et la traite comme n'importe quel autre apprenti, ce qui la satisfait totalement.
À l'égard de sa personnalité indépendante, très studieuse, engagée/s'investit beaucoup à son travail, Arte porte un excellent message pour tous les femmes de la même période. C'est d'ailleurs grâce à elle qui m'a permis d'être à fond dans l'animé. Avec sa détermination, Arte est très adorable !

Parmi les autres personnages, on peut aussi remarquer que les rôles sont “inversé”. Les femmes sont des protagonistes alors que les hommes sont considérées comme étant des antagonistes. Cependant, on peut retrouver quelques personnages masculins très attachants comme Léo qui accepte une apprenti féminin et Angelo Parker. Il vient systématiquement en aide lorsqu'il voit une femme en difficulté. Au passage, il n'y a pas de fan service, ce qui rend l'animé agréable à suivre.

L'animation et le chara-design sont plaisants et agréables à regarder même avec le CGI. De plus, les couleurs sont vives, refletant l'enthousiasme d'Arte puis les costumes sont très belle, même s'il y a quelques “flou” sur les tableaux. C'est le seul petit “défaut” de l'animé. Au niveau de la bande-son, j'adore l'opening, l'ending et l'OST qui correspondent parfaitement à l'ambiance de cette période de la Renaissance. Tout ce qu'il faut pour définitivement l'adorer ! Bref, c'est un excellent animé qui parle de thèmes sérieux sans plus autant être ennuyeux et j'ai très hâte pour la deuxième saison !