Une série exceptionnelle, de son intro à sa conclusion !

Cette série figurait dans ma liste depuis un moment. J'ai donc profité de la récente mise en ligne de la 4e et ultime saison pour me faire l'intégrale, et quelle découverte !
Un très gros coup de coeur pour cette série qui ne ressemble à aucune autre et à laquelle on s'attache dès le 1er épisode !

Rares sont les fictions qui traitent avec justesse des personnes souffrant d'autisme (oui, on les définit ainsi et non en tant qu'autistes car c'est la personne avant le diagnostic). Il est vrai que les neurotypiques (c'est à dire les gens qui ne sont pas atteints de troubles du spectre autistique) peuvent difficilement imaginer le handicap/calvaire que vivent au quotidien les personnes qui ne le sont pas, et que les clichés dans ce domaine ont la vie dure. ATYPICAL a le mérite de nous offrir un héros moderne pour qui, chaque jour et chaque élément "normal" de la vie constituent un défi depuis l'enfance. Alors oui, l'acteur choisi ne souffre pas d'autisme mais il a le mérite d'interpréter son personnage avec brio et émotion (oui, il m'a fait pleurer, et plus d'une fois !).

Sam Gardner souffre d'autisme, ce qui a affecté toute sa famille depuis le diagnostic. Un jour, il décide avec sa thérapeute de se mettre en quête d'une petite amie. Le début d'une réaction en chaîne qui va entraîner des bouleversements autour de lui, aussi bien chez ses parents et sa soeur que sa psy, certains lycéens et son collègue (accessoirement meilleur ami) Zahid, Sam bossant dans une boutique informatique en parallèle de sa scolarité. Mais Sam n'est pas un jeune homme de 18 ans comme les autres. Depuis tout petit, il a un rêve et une passion : l'Antarctique ! Et les différentes espèces de Manchots qu'on peut y trouver. Sam passe son temps à les dessiner dans ses cahiers dont il ne se sépare jamais. A travers ce rêve, c'est l'occasion pour lui de se confronter à la vie d'adulte, à ses rêves mais aussi à ses peurs.

Sous couvert de comédie, ATYPICAL aborde des problématiques dramatiques et encore tabous : l'autisme, principalement (même si la série ne nous montre que des "cas" plutôt intégrés).
On n'y voit pas d'autistes non verbaux, par exemple, même si cette forme est mentionnée à plusieurs reprises.
On y parle aussi de l'impact de l'autisme sur les autres membres d'une famille et de la communauté en générale. La série traite aussi d'identité sexuelle, de la pression sociale, de l'adultère, de la différence, de ce qu'est vraiment la norme (les gens normaux - les neurotypiques - apparaissant plus dérangés que ceux que la société stigmatise à travers l'autisme) etc...

Alors oui, les messages passent en douceur grâce à l'humour malgré un ton résolument irrévérencieux qui fait mouche. Sam, par certains aspects, m'a beaucoup rappelé un certain Sheldon Cooper (THE BIG BANG THEORY), sûrement à cause de l'aspect nerd/no life (bien que Sam ne soit pas féru de jeux vidéos et de pop culture). Sa passion pour l'Antarctique et les manchots m'a profondément touchée, tout comme le traitement de la question environnementale et du réchauffement climatique là-bas. Certaines scènes m'ont filée la chair de poule tant leur poésie et leur portée dramatique/émotionnelle étaient intenses !

Pour toutes ces raisons, et d'autres que je n'évoquerai pas afin de ne pas spoiler (mais mention spéciale à la "petite" soeur Casey, badass et anticonformiste, le genre d'héroïne qu'on aimerait voir davantage), cette série vaut vraiment le coup d'oeil !
Outre le fait de sensibiliser le spectateur à l'autisme, l'écologie, la différence... on ne voit pas les 4 saisons passer et la série jouit d'une magnifique conclusion.

Bref, j'ai passé un super moment et j'en garde un souvenir ému qui n'est pas prêt de me quitter.