Au milieu de l'enfer, la beauté

Pour moi, cette série est une réussite... Je suis ultra fan de Band Of Brothers, le premier volet et j'avais donc un peu d'anxiété à attaquer celui-ci. Résultat: je me suis faite avoir comme une débutante, complètement emportée par les personnages, l'ambiance et l'esthétique ultra léchée de la série. J'ai versé mes petites larmes là où c'était prévu ;) c'est dire si c'est efficace!

Je vais avoir beaucoup de mal à faire une critique construite et sensée de Band Of Brothers, l'Enfer du Pacifique... Je vais tout de même essayer de vous livrer mes impressions.

Cette série est tout de même partie avec un sacré handicap, être la "suite" de Band of Brothers, qui avait un peu créée l'évènement et la surprise... On ne peut s'empêcher de comparer les deux volets, les mettre en rivalité plutôt que de le voir comme une continuité.

Le générique est purement sublime, déjà ça annonce la couleur! C'est fou comme l'horreur est esthétique...
Je n'ai pas eue de mal à m'attacher aux personnages, il y en a moins que dans BoB, mais ils sont travaillés, pas tous sympathiques loin de là, mais ça fait tout le charme du truc. Prendre des personnages existants réellement donne un écho tout particulier à leur histoire. Voir ceux qui ont survécus à la fin, ceux qui sont tombés ça donne la chair de poule.

La période de la Guerre du Pacifique est peut-être pour nous français, l'une des moins connues de la seconde Guerre Mondiale. Malgré mes craintes (je suis pas très fan du patriotisme exacerbé), j'ai trouvé que l'histoire ne faisait pas trop de parti pris au final. On le ressent surtout lors de l'ultime épisode, nous montrant le retour au pays des protagonistes, avec un État américain qui était bien heureux de les voir aller au charbon, mais qui n'a pas vraiment prévu de les réintégrer à la vie. Évidemment on est côté américain (y'a des drapeaux, des trompettes et des séquences lacrymales sur l'Oncle Sam et la notion de devoir patriotique); mais on s'aperçoit que derrières des conflits entre pays, ce sont les populations de deux camps qui souffrent. On comprend aussi (et on est sûrement encore loin de la réalité) à quel point les japonais ont pu déstabiliser les soldats américains, prêts et prompts à se sacrifier plutôt que de se rendre. Mais au final, dans une guerre, il n'y a pas vraiment de gagnants, on compte les tombés dans chaque camp en se jurant que plus jamais ça n'arrivera ...

La série est ultra esthétique, profondément humaniste et s'inscrit dans la continuité de l'excellentissime Band of Brothers, je vous la recommande vivement.