Beau Séjour
7.2
Beau Séjour

Série één (2017)

La jeune Kato Hoeven (Lynn Van Royen) se réveille ensanglantée et en sursaut dans la chambre 108 de l’hôtel Beau Séjour, bâtiment aussi lugubre que fascinant, qui siège au bord d’un affluent de la Meuse dans le village flamand de Dilsen Stokkem.


Comme si la qualité discutable de la carte postale au réveil ne suffisait pas, Kato a l’heureuse surprise de faire face à son propre cadavre.


Littéralement paniquée, elle court retrouver sa mère (Inge Paulussen), qui bien évidemment ne la voit pas et est bien trop affairée à la chercher puisqu’elle n’a plus de nouvelles d’elle depuis la veille au soir. Kato est donc la prisonnière d’un « hors champ », où elle assiste impuissante à la détresse de ses proches, et ira jusqu’à être la témoin du début de son autopsie et de sa messe funèbre. Pour des raisons qu’on ignore au départ, Kato est malgré tout visible et palpable par cinq personnes de son entourage.


Par son alcoolique de père (Kris Cuppens), son envieuse demi-soeur (Charlotte Timmers), le commissaire de police (Johan Van Assche) qui accessoirement est le père de son ex petit ami (Marten Nuulens), le séduisant mais très instable Charlie (cousin de l’ex petit ami et beau fils du commissaire, interprété par Joren Seldeslachts) et par une amie moins ingénue qu’elle n’y paraît (Joke Emmers).


Auprès et indépendamment d’eux, parallèlement à celle que livre un duo d’inspectrices fédérales, Kato va mener l’enquête sur le crime dont elle est la victime.


La photographie est aussi austère et blafarde que le teint des habitants. Un véritable hymne à l’humide, et au vert de gris. Non loin de la frontière néerlandaise, les habitants de cette commune rurale font le plein de fun sur les pistes de motocross ou dans les travées du stand de tir. Les plus âgés vont au bistrot ou bouffent des mitraillettes (sauce andalouse) à la friterie, quand les plus jeunes prennent parfois des tazs sous les basses d’une mauvaise techno. Au megadancing, comme ils disent, ou dans des fêtes de village.


Ils se connaissent tous. Ils ont pour la plupart passé toute leur vie là, entretenant cet « hors temps » commun. Il y a entre eux des liens et des contentieux qu’on ignore. Tant et tellement qu’on peut tous les soupçonner du pire.


Sous une capuche qu’ils ne voient pas tous mais qui fait office de seul astre lumineux, Kato navigue comme elle peut au gré des innombrables fausses pistes, des jeux de dupes et des intrigues de familles (re)décomposées.


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Créée

le 18 avr. 2017

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