Beecham House
6
Beecham House

Série ITV (2019)

John Beecham est un marchand venu s’installer à Delhi pour commercer. Bientôt rejoint par sa mère et son fils indigène, Beecham doit œuvrer pour la sécurité de sa famille, la protection de ses secrets et son droit à commercer…


Je ne sais pas si vous vous souvenez de Dakota Blue Richards mais elle jouait dans la version cinématographique de A la croisée des mondes… et je l’aimais beaucoup. Du coup, c’est toujours triste de ne plus la voir dans le paysage. Alors évidemment, j’ai foncé en découvrant cette série… et je regrette bien parce que c’est quand même pas terrible !
En fait, c’est une production indienne mais qui c’est « anglicanisé » parce qu’elle avait un casting international mais aussi pour être vu à l’international (c’est pour ça qu’on a le droit à très peu de dialogues en tamoul et autres). Mais ça reste une série indienne et ça se sent dans les intrigues : par exemple, l’identité de la mère du fils métis de John reste longtemps un mystère surtout avec l’arrivée d’une princesse indienne inconnue qui agit bizarrement. Durant UN épisode entier (46 minutes, donc), les protagonistes passent leur temps à harceler John pour qu’il leur révèle l’identité de la jeune femme avant qu’il avoue finalement qu’elle est… sa belle-sœur ! ‘tain, ça valait les quarante-six minutes ! Et encore heureux qu’ils n’aient pas fait le plot twist à l’indienne parce que sinon on les aurait quitté sur un cliffhanger et la résolution aurait pris les quinze premières minutes de l’épisode suivant (j’exagère ? A peiiiiinnnneeee) avec quinze minutes de réflexion sur ce que cela apportait !
Du reste, on sent qu’ils ont trop de budget mais ne savait pas comment l’utiliser. Le contexte historique est à peine expliqué (pour vous dire, je ne sais toujours pas à quelle époque se situe l’action et j’ai mis trois épisodes avant de comprendre que l’empereur dont tout le monde était l’empereur monghul d’Inde et non l’empereur des français, Napoléon I !), les personnages sont ou inutiles ou sous-exploités et les clichés… mais alors, les clichés… c’est quand même le bonbon !
C’est simple, je n’ai pas regardé beaucoup de séries indiennes mais j’ai pu toutes les reconnaître très facilement : le mec beau et riche qui fait tourner les têtes de tout le monde, son petit frère inconscient, son meilleur ami jaloux, son rival amoureux et politique implacable, sa mère qui voudrait le voir épouser une riche nana qu’elle a choisie, la riche nana qui essaye à tout prix de le draguer, la pauvre qui attire plutôt son regard, le triangle amoureux avec un problème de caste (pardon, de différences ethniques et sociales), etc. Bref, il y en a plein, il y en a trop et c’est une bonne chose qu’ils arrêtent le massacre avant.
Par compte, c’est sûr, c’est triste qu’une série qui promettait tant (parce que, dans les grandes lignes, les intrigues sont sympas) s’arrête aussi tôt… mais il y avait quand même beaucoup trop de petits problèmes pour ne pas jurer que ça allait partir en sucette tôt ou tard.

Créée

le 12 mai 2021

Critique lue 724 fois

Critique lue 724 fois

Du même critique

The Spanish Princess
RaphaëleMartinat
1

Madre mía, que le he hecho a Dios ?

Catherine d'Aragon (pour une fois pas dans un rôle de gourde maniaco-dépressive mais dans celui... d'une chieuse mégalomane) débarque en Angleterre pour épouser son promis, le prince Arthur. Cette...

le 10 juil. 2019

10 j'aime

2

Eiffel
RaphaëleMartinat
5

Tout Ça Pour Ça

Alors que Gustave Eiffel s’intéresse pleinement au futur métro parisien, on lui propose de participer au concours pour l’exposition universelle de 1889. Hésitant, il finit par accepter quand il...

le 21 oct. 2021

9 j'aime

5

Destin : La saga Winx
RaphaëleMartinat
3

Massacre d'une Série Culte

Bloom, ayant tout juste découvert qu’elle était une fée, se rend à l’université d’Alféa, pour apprendre la magie et se faire pleins d’amis… mais un mystérieux secret se cache derrière ses...

le 22 janv. 2021

9 j'aime

6