Radical Zombie

Alors je lis des critiques et ça gueule pas mal sur le fait que les héros ne sont pas construits, qu'il n'y a pas d'histoire, qu'il ne se passe rien. Eh bien, c'est une bonne chose. Il n'y a pas ici de discours sur le truck à propos de liberté et de fraternité. Il n'y a pas de communauté, il n'y a pas de Rick et toute sa bande et ça fait du bien.
Enfin une série qui essaye autre chose dans une certaine forme de radicalité. Cela me rappelle beaucoup le cinéma américain des années 70. Peu de musique -- une note ici, pas plus --, de la caméra à l'épaule, pas de storytelling, pas de bible pour les personnages. Rien. L'épisode est découpé en courts chapitres, nommés par un mot. Et c'est tout.
C'est seulement l'histoire de gens en mode survie, qui parfois doivent courir, parfois attendent -- souvent --, ont peur, ne savent pas quoi faire, ne se posent pas des milliards de questions, hormis sauver leur pomme.
Et au final, cela donne quelque chose d'assez puissant dans sa forme et dans son propos, très nihiliste, sans blabla ni pleurnicherie sur Dieu, l'amour, mon fils, ma bataille. Une manière de raconter une histoire telle que le cinéma des années 70 pouvait le faire.