Adaptation globalement agréable à suivre grâce à une animation et des dessins tout à fait convenables, au début du moins, ainsi qu'un univers universitaire fantastique très accrocheur. Le scénario est par contre conventionnel au possible avec à peu près tous les poncifs du shonen de baston : #jedoisdevenirplusfortettuerlegrandméchantpourprotégermesamisetéviterquilssouffrentàcausedemoi
Mais après tout, si c'est une formule éculée, c'est bien qu'elle est efficace de temps à autre... Là où le bât blesse, c'est à partir de l'épisode 16 : l'anime prend alors une direction très différente de la trame du manga afin de se conclure en 25 épisodes et ne pas dépasser la publication papier (comment ça il aurait peut-être fallu attendre avant de lancer l'adaptation ? C'est à A-1 Pictures qu'il faut le dire !). Malgré la déception de voir certains de mes passages favoris passer à la trappe, j'ai entamé cette seconde partie en toute bonne foi, espérant assister à l'effet "FMA", anime étant brillamment parvenu à tracer sa propre route parallèlement au support adapté.
Déception. Les épisodes HS sans intérêt se sont alors enchaînés et mon désespoir d'arriver à une conclusion satisfaisante s'est amenuisé à mesure que les incohérences et erreurs narratives se sont multipliées. L'urgence d'arriver au terme des 25 épisodes à l'affrontement final a entraîné des personnages introduits n'importe comment puis évincés d'un claquement de doigts. Ajoutons à cela des dialogues purement mauvais et des ellipses malvenues, le tout affaiblissant considérablement l'univers présenté dans la première partie. Comble du comble, la réalisation a également subit une perte de qualité avec des dessins et des animations un peu au rabais...
En définitive, je conseille malgré tout la version animée de Blue Exorcist pour deux raisons : la première est évidemment ses 15 premiers épisodes globalement très agréables et fidèles, la seconde raison n'est autre que le cas intéressant de la seconde partie de l'anime, qui expose clairement les risques encourus lorsque des scénaristes ne maîtrisant pas ce qu'on leur place entre les mains (et visiblement pressés par un certain nombre d'impératifs indépendants de leur volonté) se mettent à dénaturer complètement une mythologie qui n'est pas la leur. Rien que pour ça, je ne regrette pas le visionnage.
PS : Ah et la qualité de la version française s'est encore jouée à pile ou face. Manque de bol, c'est tombé sur l'inépuisable team Kaze qui nous a offert un résultat des plus bancals, contrastant d'autant plus avec la fantastique traduction française du manga d'origine.