Une série que j’adore mais qui perd peu à peu son âme

Oui, je mets 8/10. Parce que malgré toutes les critiques que je vais énoncer, Camping Paradis reste une série chère à mon cœur. Je l’ai suivie pendant des années, parfois en famille, parfois seul pour me détendre, et elle m’a accompagné à travers plein de périodes de ma vie. Il y avait une ambiance unique, des personnages attachants, et une vraie énergie.

Mais soyons honnêtes : depuis 2020 environ, c’est plus la même série. Il y a une lassitude qui s’est installée. Les épisodes sont devenus trop lisses, trop sages. La folie d’avant, le comique de situation, les personnages secondaires qui apportaient vraiment quelque chose… tout ça s’est dilué.

Xavier et André, qu’on adorait pour leurs conneries, sont devenus presque transparents. Parizot ? Toujours là, mais utilisé jusqu’à l’épuisement et trop édulcoré. Il a perdu son piquant d’autrefois. Les anciens (Rosie, Amandine, Ariane…) apportaient du charme, du caractère. Aujourd’hui, les nouveaux personnages sont plats. Stéphanie (la copine de Tom) n’a jamais eu de vraie utilité, et Audrey est beaucoup trop présente par rapport à son intérêt réel dans l’intrigue.

Et puis, le rythme est mou, les gags sont souvent recyclés (le peu qu'il en reste), les décors tournent en rond. On a l’impression que ça se passe toujours dans les trois mêmes endroits. C’est devenu routinier, sans surprise. Même les épisodes doubles, censés être “événementiels”, ne créent plus vraiment l’effet attendu.

Je suis loin d’être le seul à penser ça : plein de fans de longue date ressentent cette lente descente. Et pourtant, TF1 semble s’en moquer tant que l’audience tient. Le souci, c’est que la série ne se renouvelle pas, ou alors mal. Elle mise sur une recette qui a fonctionné, mais elle oublie que ce qui faisait la magie, c’était le dynamisme, les interactions fortes entre les personnages, et l’humour un peu barré, pas ce ton fade qu’on nous sert aujourd’hui.

Alors oui, j’aime encore Camping Paradis. Mais j’aimerais pouvoir l’aimer comme avant. Aujourd’hui, je le regarde par nostalgie, pas par passion.