L'héroïne de la série, Micki Pistorius, est la première profileuse d'Afrique du Sud. Le monde masculin des enquêteurs n'est pas du tout prêt à accepter son approche des serial killers.
Son efficacité force vite le respect.
Mais son dévouement est proche de l'obsession. La part d'elle même qu'elle engage dans ces quêtes intenses l'isole, l'épuise. L'empathie qu'elle sait manifester aux pires âmes humaines est difficilement acceptable à l'époque, les années 1990.
Ces marathons pour sauver des vies et attraper les pires criminels l'abîment. Et l'abîme insondable des douleurs est clairement présent dans chaque épisode remarquablement joué.
Ce personnage de femme est exceptionnel et l'actrice extraordinaire.
A part la contrainte de rapidité qui brusque inévitablement le déroulement d'enquête en un ou deux épisodes, tout est d'une grande justesse. La bande son lancinante est très réussie.
Le contraste entre la noirceur de la quête et la luminosité éclatante sud africaine réussit à faire de cette série un envoûtant spectacle. Les paysages sont d'une beauté intense. La complexité des peuples qui compose ce pays est aussi étrange mais ce n'est pas le sujet.
La série est un peu macabre, je vous l'accorde mais ô combien interessante et originale.
Aussi, à coup sûr profondément humaine explorant toute la palette d'émotions.
Avec ces précautions d'usage, vous voilà prévenus et la qualité est au rendez-vous !