Commençons avec un petit conseil : si vous n'êtes pas familier de la relation qu'ont les coréens avec la mort, j'entends par là réincarnation, chamanisme, esprits errants, étou étou, vous n'apprécierez probablement pas ce drama. En effet, ce dernier tournant principalement autour des vies antérieures, si le principe de réincarnation vous sort déjà par tous les pores de la peau quand il est à peine évoqué, vous risquez de passer un très... très mauvais moment. Ceci dit, on peut en guérir ! Personnellement, ce drama faisait partie de la liste des "à voir" mais j'avais énormément de réticences à me lancer. Entre une véto archi-fan (Jeon Seol), un écrivain au bord du burn-out (Han Se-Ju), des visions chelous, une vie antérieure, des japonais... Les ingrédients de base me donnaient pas envie. Et pourtant ! Ayant déjà enchainé 2 dramas sur le thème des esprits (Mystic Pop-Up Bar et Arang & the Magistrate), je me suis laissée tenter par un 3e dans la foulée, histoire de ne pas rester sur la fort fort mauvaise impression que m'a laissée le 2nd (et aussi parce que je me suis souvenu de la magnifique mini-série The Hymn of the Death évoquant l'occupation japonaise).
Le moins qu'on puisse dire, c'est que je n'ai pas été déçue de prendre le risque ! Si je dois vraiment trouver un point à soulever, alors disons qu'on pourrait se poser cette toute toute petite question "nan mais comment c'est possible que tous ces types qui se connaissaient dans leur vie antérieure se retrouvent dans le même quartier 80 ans plus tard quoi ?! Pis comment ça se fait que tout le monde s'en souvient à part l'autre face de hareng là ? Ils sont pas censés traverser le fleuve de l'oubli ?" (Ok. Ca fait 3 questions, mais elles sont liées !).
Au final, le principal élément qui m'inquiétait au départ : la vétérinaire fan hardcore de l'écrivain, a été parfaitement bien amené au cours de l'histoire et apporte plus qu'il ne dénature le contenu. Le côté "fan" est bien présent sans être trop exagéré (même si on a le droit à 2 ou 3 "minhinhiiiin je vais arrêter d'être ta fan, t'es trop méchant T_T") et le côté vétérinaire, que je trouvais franchement incompatible avec tout le reste, a lui aussi une explication tout à fait rationnelle. Quand on a une tendance non dissimulée à empiler les galères dans la vraie vie -comme moi- on s'identifie même assez bien à ce personnage qui, on va pas se mentir, n'a quand même franchement pas de veine ! Sauf quand elle finit par rouler une pelle digne d'un Oscar à l'écrivain, évidemment. Quoiiiiii ? Faites pas genre vous saviez pas qu'une telle chose arriverait et que je vous spoile !
Je ne sais pas quoi vous dire de plus avant de m'attaquer au jeu d'acteur, si ce n'est que ma grande amie la "poussière dans l'oeil" a reniflé plus d'une fois entre le 15e et le 16e épisode. Si certains ont le rire communicatif, elle, c'est plutôt l'envie de pleurer qu'elle communique assez bien (comment ça j'essaie d'accuser un tiers de mon hypersensibilité naturelle ? C'est faux !). C'est évident, on sait que ça va arriver, mais quand ça arrive, on pleure quand même parce que c'est filmé de façon encore plus dramatique que ce à quoi on s'était préparé.
Et voilà une magnifique transition avec le jeu d'acteurs ! Car oui, Yoo Ah-In (qui joue l'écrivain donc) est exceptionnellement doué pour nous transmettre des émotions, de l'envie de l'enterrer vivant au besoin de se mettre une bouteille d'eau en perfusion pour ne pas finir aussi desséché qu'un pruneau (en plus j'adore sa voix). L'actrice Lim Soo-Jeung n'est pas en reste non plus avec ses interprétations très justes et sans fausses notes (et c'est important de le signaler, parce que les gonzesses ont cette tendance horrible à monter dans les aigues), tout aussi crédible en vétérinaire qu'en sniper indépendantiste ! Reste le 3e acteur principal, Ko Gyung-Pyo, que j'avais déjà eu l'occasion de voir dans Strongest Deliveryman et qui ne m'avait pas vraiment laissé une impression inoubliable. Les 2 dramas étant de la même année (wait, what ?), son jeu est sensiblement équivalent et toujours un peu... Hum. Très peu en relief. Certes, en l'occurrence pour cette fois, cette caractéristique servait son personnage, mais avec un touuuut petit peu plus d'expressions, c'aurait été encore mieux. J'ai adoré le personnage secondaire de l'éditeur (acteur Jo Woo-Jin), une petite touche d'humour bien sentie pour une recette allégée comme on aime !
PS : merci Cabrel de m'avoir inspiré le titre de cette critique