Alors, comment introduire l’une des séries divertissantes, les plus déjantées et créatives que tous ces fous d’américains ont pondus ? Simple, un mot suffit (à vrai dire deux et je ne suis pas fier de l’utiliser vu qu’il est a consonance anglophone !): melting pot ! A vrai dire, c’est la seule série qui tourne avec autant de personnages principaux si différents : un palestinien fan de série, un vieil homophobe et raciste, une chrétienne très appliquée à qui l’on ne dit pas non, un ancien roi de promo, une fille paumée qui n’est intéressée que par les hommes perdus, et activiste à ces heures perdues, une jeune fille très soignée qui a un don pour faire culpabiliser les gens, un doyen juste fou, et pour couronner le tout un prof d’espagnol psychopathe (interprété par le talentueux Ken Jeong de Very Bad Trip). Et les deux liens entre ces personnages sont, un avocat charismatique qui a trompé le barreau de New-York durant 7 ans avec un faux diplôme de Columbia, imbu de lui-même et beau parleur; le second lien est la Fac communautaire, Greendale, où ces gens progressent ensemble.
Pour ce qui touche à l’intrigue de cette série, elle est nouvelle à chaque épisode et le but ultime est l’obtention du diplôme pour permettre à Jeff, l’avocat, de retourner se mettre en scène au barreau de New-York. Néanmoins, les scénaristes sont pour moi la clé de voûte de cette série, les épisodes sont tous plus ingénieux et inventifs les uns que les autres, sans trouver de doublon dans les différentes saisons (à l’exception des deux parties de paintball, et je les remercie de la deuxième qui est encore plus délurée que la première !), ce qui est très rare de nos jours. Les personnages peuvent être compris de manière très linéaire, mais si l’on s’attarde sur chacun d’eux, une évolution se fait sentir, et alors le personnage rentre dans une nouvelle dimension, même si ces changements sont rares, il faut alors être à l’affût !
Les épisodes d’une vingtaine de minutes, qui est la norme dans le genre (How I met your mother), permettent de bâtir des situations solides rapidement mais de les dé-construire tout aussi brièvement telles que les relations plus ou moins ambiguës entre les membres du groupe. Le dernier atout et non des moindres, est la toute fin des épisodes, les trente dernières secondes où de nouveaux gags émergent tel que le fameux: “Troy and Abed in the morniiiiiiiing !”.
En résumé, une série à regarder de toute urgence si l’on veut passer un temps des plus délicieux, à se fendre la poire sur de l’humour décalé ! Soyez prêt à vous faire surprendre ! Faites juste attention au générique: la musique et les paroles rentrent plus vite que la danse des canards dans la tête !!!