Demon Slayer, c'est l'incarnation du degré le plus nul de subtilité. Pour le meilleur, comme pour le pire… les combats sont dantesques, mais, dans le même temps, absolument tout pêche.


Impossible de nier les qualités graphiques de cette adaptation animée. Le studio Ufotable fait encore et toujours péter le budget pour nous flatter les rétines. Et le résultat est, du début à la fin, juste grandiose. Tant les effets des attaques, que les mouvements ou encore la musique sont sublimes et ne faiblissent à aucun instant. Certains passages bénéficient aussi d'une petite aide 3D, aussi rebutante puisse-t-elle être souvent (coucou L'Attaque des Titans), elle reste ici toujours légère et ajoute du volume (sans blague) à l'action. Un petit boost bienvenu, en somme.


Toujours côté visuel, les petites expressions faciales des personnages lorsqu'ils se trouvent dans des situations cocasses me font sourire à chaque fois. Aussi insignifiantes ces petites têtes puissent vous paraitre, elles constituent, pour moi, une des forces principales de ce manga.


Le problème de cette saison est, vous l'aurez compris, scénaristique. Ce qui passait dans la première saison car on découvrait l'univers, ne passe rapidement plus. Cette saison continue dans le sens du film Le Train de l'Infini en faisant primer le combat sur le développement mental de ses personnages. Sachant qu'ici, au quartier des plaisirs, même le combat est irréel.


Ainsi, bien que palpitant, ce combat n'a ni queue ni tête. Simplement parce qu'il dure beaucoup trop pour rien du tout. On comprend très vite que le seul intérêt est de nous en mettre plein la vue. Il ne faudra pas aller chercher plus loin... Le coup du héros principal k.o. à la fin du 6ème épisode, mais qui est toujours en lice à la fin de l'avant dernier, c'est juste grotesque.


Le truc tourne donc rapidement en rond, sachant qu'en plus, Inosuke et Ume sont juste insupportables à crier dans tous les sens. La sensation de réchauffé se ressent aussi à la fin de l'affrontement lors du flashback de ces deux lunes. La rencontre avec une lune suit toujours le même schéma (combat puis flashbacks), il serait temps de revoir la formule... on se repose trop sur ses lauriers là. D'autant que les gamins au ban de la société... on la connait la rengaine, il serait temps de changer de disque. En somme, on n'arrive même plus à s'attacher à ces lunes tellement les concepts ont été poncés.


Je parle même pas du larmoyant over 10 000 à la fin de la bagarre... on vole tellement bas...


Bref, cette saison 2 de Demon Slayer nous réaffirme une fois de plus que Ufotable est un studio d'animation capable de prouesses monstrueuses. Tandis que pour l'œuvre en elle-même, elle se contente de le confronter à ses plus grandes faiblesses.

clem246
5
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le 14 févr. 2022

Critique lue 785 fois

22 j'aime

Clem Mp

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D'autres avis sur Demon Slayer: Kimetsu no Yaiba - Le Quartier des plaisirs

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