Devil May Cry 2025 saison 1

Ça aurait pu être mieux, ça aurait pu être pire...

Avant de commencer, je préviens que je vais dévoiler sans vergogne le contenu de la première saison !

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Je vous laisse ici un lien vers ma critique complète : https://black-word.over-blog.com/2025/04/devil-may-cry-2025-netflix-saison-1.html

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L'histoire bien connue du démon Sparda trahissant les siens en fermant tout accès de son monde d'origine avec celui des humains, avant d'avoir deux enfants avec une humaine. L'un d'eux étant Dante, notre protagoniste, affrontant les démons et empêchant tout ouverture de cette frontière. Là où, dans les jeux-vidéos, l'histoire était fonctionnelle pour laisser la première place à l'expérience de jeu, la série de 2025 se veut plus sérieuse et détaillée à ce sujet.

Ainsi donc, le monde des démons n'est plus un vague concept s'apparentant à une réserve informe de démons, mais un monde, ici appelé Makai, avec son peuple, sa faune, sa royauté et ses conflits. Ainsi donc, parmi les quelques démons parvenant à venir chez les humains, certains sont, littéralement, des réfugiés.

Pas que le concept soit complètement nouveau, même dans l'univers de Devil May Cry. Si vous avez vu le troisième épisode de la série de 2007, vous devriez le savoir.

À partir de là, je m'attendais à une critique sur un sujet mondial, ici l'immigration, sous couvert d'une série d'animation d'action (À croire qu'il n'est plus possible de s'abstenir de messages idéologiques dans le divertissement). Et c'est effectivement un peu le cas, bien que cela ne soit pas tant appuyé que ça. Le fait que ce message soit prôné par le méchant de la saison et que ses travers soient si bien démontrés aide sur ce point. Jusqu'au dernier épisode.

Tant qu'à parler du méchant, parlons des personnages.

Celui qui se fait appeler « Le Lapin Blanc », malgré sa présentation efficace, m'a tout de suite semblé bancal. Simple question d'apparence, avec sa tête de lapin que je n'ai pas pu prendre au sérieux malgré ses expressions maléfiques et ses monologues, mais je gardais malgré tout un peu d'espoir. Qui s'évapora à l'épisode six ...

Lady Mary, renommée Mary Ann Arkham, est ici à la tête d'une équipe au sein de la société de sécurité anti-démons Dark Realm Command, dirigée par le vice-président des États-Unis William Baines. On nous la montre rapidement forte et habile mais sans exagération pompeuse. Bien que très mise en avant (presque plus que celui qui est censé être notre protagoniste), elle ne se montre pas trop envahissante et forme plutôt un bon début d'équipe avec Dante. À voir si la suite l'enjolivera ou fera tout sombrer dans les travers habituels des années 2000.

Passons à la tête d'affiche, le héros de Devil May Cry, Dante. J'avais commencé à m'inquiéter au début en le découvrant quelque peu maladroit et presque ridicule au premier épisode. Fort heureusement, même s'il est très loin d'être le héros abusivement puissant et frimeur des jeux-vidéos, celui-ci a les capacités d'être à la hauteur de ce qu'on attend de lui. À condition de connaître une évolution convenable. Un mot concernant sa forme démoniaque relativement réussie, mise à part son visage que j'ai trouvé trop plat. Il m'a fait penser à un monstre de Power-Rangers des années 90 (ce qui est un peu le cas pour tous les démons d’ailleurs).

Enfin, William Baines, montré comme positif et croyant avant de devenir... négatif et fanatique. Là aussi, rien d'original. Pour ne pas dire lassant et exaspérant. N’y avait-il pas plus original à faire avec un tel personnage ? Et par la suite, à quoi aurons-nous droit ? Le vice-président affamé de pouvoir ? Le chrétien sombrant dans un fanatisme moyenâgeux ? Et est-ce que cela servira un autre message idéologique ? À croire qu’une personne de pouvoir ne peut pas avoir de nuance, qu’un chrétien ne peut qu’être un fanatique ou qu’il n’existe des fanatiques que chez les chrétiens. J'espère que la suite sera plus intéressante.

Transition finale sur la forme de cette série d'animation.

Pour ce qui est de l'image, faite par le Studio Mir, c'est semblable à la série netflix « Castlevania ». Assez fluide et sans plus de détail, donnant un aspect lisse à l'ensemble semblable à un cartoon. J'ai l'impression que ce style graphique est une marque de fabrique de la plate-forme de streaming. Malheureusement, je ne suis pas spécialement charmé. Vu les économies que s’offre Netflix en France, ils pourraient faire des efforts pour ceux à qui ils doivent tout.

Concernant les musiques, je dirais qu'elles sont... bof. La musique d'introduction ne me semble pas être le meilleur choix, contrairement à celle du générique de fin. Celles passant durant les combats ne m'ont pas spécialement marqué et celle de la transformation de Dante m'a semblé mal choisir (probablement parce qu’elle vient de Devil May Cry 5 et qu’elle était réservée à Nero). Après, j’aurais peut-être plus apprécié cette scène si elle n’avait pas été séparée en deux par une autre plus longue avec Mary Ann Arkham (un peu envahissante finalement). Enfin, la musique finale fut la moins agréable à écouter. La série nous montre la conclusion de sa première saison, partageant toutes ses promesses pour la suivante, et la musique m'a empêché d'en apprécier la teneur. C'est bien dommage.

En conclusion !

À la base, j'avais très peur du résultat. Après bons nombres de séries foireuses crées par les soins de netflix, je m'attendais à un désastre similaire. Mais je suis rassuré de constater que, bien qu'elle soit très imparfaite, elle n'est pas une catastrophe complète.

Cela dit, ce n'était là que la première saison. À voir ce que donnera la suite.

Est-ce que le showrunner Adi Shankar fera mieux ou pire ?

Il en faudra pour l’instant peu pour que je perde espoir.