Doona !
6.4
Doona !

Drama Netflix (2023)

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Une série très esthétique, contemplative, intimiste, subtile qui explore les sentiments doux amers et expose les relations entres les différents protagonistes dont on découvre l'histoire au fil de la narration.

Avant d'en dire plus et ayant vu quelques critiques ou commentaires.

La série n'a rien a voir avec Crash Landing On You (du même réalisateur) même au niveau de la réalisation. Je trouve la réal de Doona bien meilleure et bien plus subtile mais ça n'a pas vraiment de sens de comparer les deux c'est un exercice bien différent.

L'écriture, le scénario et les sujets traités n'ont rien a voir et je pense que le publique de ces séries n'est pas le même. On peut apprécier les deux mais pas pour l'argument marketing trompeur du réalisateur.

La série est probablement sous notée (en général je note 1 ou 2 points plus bas) et c'est un peu dommage je trouve car j'ai l'impression que la série à été trop subtile pour être comprise entièrement en particulier sur le dernier épisode et les scènes de fin.

La série en une seule saison de 9 épisodes d'environ 45 min est relativement courte mais maitrisée de bout en bout.

De très belles images au format cinemascope, avec quelques jeux sur le format de l'image qui ne sont pas anodins.

La réalisation est vraiment très chouette et une fois que vous aurez vu la série vous pourrez voir quelques remarques sur la fin que j'ai mis en spoiler à la fin de cette critique.

Mention spéciale à l'ambiance sonore aussi. La musique aussi est bien sympa et il m'est souvent arrivé de laisser jouer le générique de fin pour rester dans l'ambiance.

La série expose quelques sujets de société, en arrière plan, mais sans vraiment en faire quelque chose. Simplement des choses que traversent les personnages et qui concernent surtout la toxicité masculine de moins point de vue.

Conseil de visionnage : soyez attentifs au dernier épisode et surtout pour les scènes de la fin.

(spoils par la suite)

Pour rentrer dans un aspect plus critique et qui est plutôt destiné à ceux qui ont déjà vu la série, j'aurais aimer une dimension plus présente de ces sujets de société, pour ajouter de la profondeur qui je trouve manque un peu.

On peut aussi parler de la position ambivalente sur le système d'idole coréennes dont la toxicité est montrée mais qui valide en même temps la normativité écrasante par exemple sur l'image de la femme au niveau du physique (problème récurrent dans le système coréen)

J'ai apprécié le type de romance qui ne tombe pas dans des essentialisations de l'amour (ce qui peut déplaire à certains) et c'est assez normal pour le doux amer qui pousse a relativiser les choses.

C'est plus émancipateur et c'est d'ailleurs un peu le sujet de cette série. Et ça permet aussi de se libérer un peu du patriarcat pour des raisons que je développerais pas ici.

Concernant la fin. Regardez là plusieurs fois éventuellement avant de lire la suite, j'en ai eu besoin pour voir tout ça, voici des réponses selon ma vision des choses si nécessaire.

Si la fin ne vous parles pas, souvenez vous que c'est une série qui parle de grandir, façon de parler. J'évite l'expression "passage à l'âge adulte" que j'aime pas.

Ce qu'a représenté Won Jun pour Doona est expliqué, elle a pu se trouver et se libérer mais jusque là la réciproque n'est pas vraie et c'est de ça que parle la fin dans cette scène de retrouvaille et de séparation quand ils s’enlacent. Je suis encore tout ému d'y repensé pour l'écrire.

Le souvenir du premier amour est au passé. Mais la fin reste assez ouverte.

J'ai mentionné le jeu du format d'image et souvenez vous à la toute fin. Ce plan avec le jeu sur le format d'image, quand Doona se retourne quand elle croise Won Jun au Japon est plein de sens et très fort je trouve. Ce retour au format plein de l'image est a mettre en relation avec ce qui suit.

Toute la séquence de fin n'est pas chronologique, les époques s'alternent et on peut voir entre autre Won Ju se balader au Japon dans son costume, probablement après la scène de fin qui arrive plus tard. Souvenez vous alors du premier plan de l'épisode 9. Pour moi tout est dans l'expression de Won Ju, très subtile mais visible si on fait attention)

Un point qui pourra échapper aux spectateurs français d'ailleurs s'ils ne repèrent pas quand ça parle japonais autour des personnages et pas coréen, ou encore les décors et les écrits en japonais. J'ai failli le louper au premier visionnage d'ailleurs étant trop concentré sur les personnages.

Bref ce plan et changement d'image c'est comme un retour au présent et la suite se déroule dans les scènes qui sont montrées avant dans l'épisode 9, un peu comme si on remontait le temps et qu'on retrouvait le souvenir du premier amour.

prismes
8
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le 7 nov. 2023

Critique lue 330 fois

4 j'aime

prismes

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