Dossiers brûlants
6.6
Dossiers brûlants

Série ABC (1974)

Le principe de la série est vraiment intéressant et original pour les années 1970. Un journaliste, féru de phénomènes paranormaux, affronte les créatures monstrueuses les plus caractéristiques (vampire, momie, zombie, loup-garou, etc.) dans chacun des épisodes. Si l’idée est audacieuse, il est regrettable que la mise en chantier soit aussi laborieuse. La faiblesse principale de la série est le choix d’un ton loufoque (le personnage de Kolchak est particulièrement farfelu) dans des histoires qui se veulent parfois effrayantes.


Si l’effroi, bien sûr, n’est pas au rendez-vous (c’est une série grand public des années 70 et les effets spéciaux sont très cheap), le ton balourd empêche le spectateur de se laisser prendre au mystère. La mécanique des épisodes est également trop huilée. Un phénomène étrange apparaît, la police joue la carte du cartésianisme, le journaliste encombrant y voit un phénomène paranormal, il s’affronte avec la police, le patron de son journal veut l’empêcher d’agir à sa guise, il utilise des stratagèmes grotesques pour mener à bien son enquête (elle est d'ailleurs souvent très facile), se débarrasse à la fin du « monstre » mais ne peut jamais rien prouver. Si une série repose sur des mécaniques, elles sont ici vraiment trop redondantes et offrent peu de surprises.


Par ailleurs, l’opposition entre ce que donne à voir la série le jour et la nuit est trop forte. Kolchak a une double face qui fait qu’il est difficile à prendre au sérieux. Il est trop lourdingue et brouillon le jour pour être convaincant la nuit quand il traque avec méthode les monstres. Certaines histoires ne manquent cependant pas d’intérêt (les sujets, tous connus, ont forcément un intérêt) et la réalisation est globalement correcte même si elle peine à faire monter la pression au cours des épisodes.


L’ensemble pèche, en revanche, trop souvent par son rythme, son côté très bavard et la voix off de Kolchak renforce cette langueur générale. Générique et musique sympas sont au rendez-vous (comme souvent dans les séries US de l’époque) mais le mélange des tons ne cesse de désarçonner un spectateur qui peine à s’attacher au personnage principal de la série, ce qui est, bien évidemment, un défaut majeur dans ce type de programme. L’ambition est notable mais le résultat est clairement décevant.

Play-It-Again-Seb
5

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le 21 févr. 2021

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PIAS

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