“I don’t drink prosecco and I don’t bond emotionally,”

Une sorte de come back de la série « Utopia ». Moins torturée mais tout aussi jubilatoire.

Lors d'un dîner "explosif" une femme ordinairement middle class, s'embarque dans une conspiration tentaculaire à laquelle personne ne veut croire. Le contraste est délicieux : plus les enjeux deviennent énormes, plus sa normalité la rend maladroite, brillamment humaine et plus on a envie de croire les femmes même quand elles semblent délirer.

La satire sociale acide naît du saviorisme d'une l’héroïne blanche qui s’acharne à sauver une orpheline noire qu'elle ne connaît pas, et confond plusieurs fois avec une enfant de la même couleur de peau.

La série brille par une succession de répliques qui partent comme des fusées (quelques unes remarquables lancées aux bourgeois). C’est irrévérencieux, malin, jamais lourd.

Mention spéciale à Emma Thompson dans son rôle de détective , **personnage absolument génial**, aussi macho qu’efficace, capables de transformer la moindre scène en pépite comique. On sent une écriture ciselée, un plaisir du dialogue, une volonté de dynamiter les codes du polar cosy.