See you next week

J'ai d'abord cru que si j'aimais tant "In Treatment", c'était à cause de sa galerie de patients, ces personnages brisés et touchants, prêts malgré eux à aller chercher des réponses au fond d'eux-mêmes.
D'abord indifférent aux premiers rendez-vous, je ne pouvais plus décrocher dès la 3ème semaine, et je devais me retenir de voir les épisodes 5 par 5 afin de connaitre la suite de chacun des récits.
C'est d'abord ça "In Treatment", un zoom fascinant sur des accouchements d'esprits. Une envie de connaitre la vérité intime de chaque personnage, qui vous pousse à enchainer les épisodes de manière frénétique. Pour y trouver, peut-être, une vérité qui vous renverra vers vos propres questionnements ?

Mais au fur et à mesure des épisodes, la vraie force (et du même coup la faiblesse) de la série apparait comme évidente : c'est l'accoucheur des esprits. Paul, brillamment joué par Gabriel Byrne, excelle dans l'art particulier de trouver les failles de ses congénères pour les mener à une "catharsis" libératrice.
Les personnages agissent comme autant de miroirs pour Paul, qu'il complète par une séance hebdomadaire chez sa superviseur, Gina, dont les séances (au début rébarbatives, et qui frôlent parfois la faute de scénario, avec une certaine inconsistance du personnage de Paul, sûrement due à une écriture type "1 scénariste=1 personnage") dévoile la trame de la série et les traumas que notre cher docteur cache en lui.

Si, au bout des 2 premières saisons (adaptées directement de "Be Tipful"), le rythme ralentit et l'histoire continue sur une lancée quelque peu différente de l'intention originelle, il reste que la 3ème saison apporte un éclairage nouveau et intéressant sur notre thérapeute.
Difficile de quitter Paul, même s'il faudra être vigilant quand à la suite pour ne pas tomber dans le syndrome "Jack Bauer" (= rajouter traumas sur traumas au personnage principal jusqu'à perdre toute cohérence et identification) pour ne pas lasser....

Une grande série... à consulter régulièrement !