Histoire/Scénario : Cette histoire suit la vie de la famille Emory qui va fuir la Caroline pour la Californie dans les années 1950. Ils vont s’installer dans un quartier résidentiel peuplé que de blancs et c’est là que tout va mal se passer pour la famille. Cette série propose 2 grosses lignes directrices que l’on pourrait aisément adapter en 2 séries distinctes. Mais ici l’idée a été de les mélanger habilement. Tout d’abord, on a un côté très terre à terre, très réaliste et crédible, la ségrégation et le racisme pur et dur. On va pouvoir assister à comment les afro-américains étaient traités dans les années 1950. La manière dont on nous expose ces faits est très crue, très violente, malaisante, parfois très dure à regarder. Certaines scènes resteront traumatisantes et éprouvantes. C’est là que l’on voit à quel point les humains peuvent être cruels et surtout dans toutes les sphères, que ce soit au travail, dans son quartier… De l’autre côté, on nous expose des faits plus fantastiques qui se mélange avec presque de l’épouvante où démons et esprits sont légions et chaque personnage va être confronté à ses « démons ». Ce mélange des genres fonctionne très bien ici et cela donne une atmosphère très pesante, très lourde et anxiogène qui mettront mal à l’aise assez rapidement. Cette série soulève un panel de questions intéressantes, « dois-je fuir ou affronter mes peurs » par exemple.
Musique/Son : Très bonne bande son, le choix des titres des années 1950 est très judicieux, mais il y a des titres plus récents également. L’ambiance musicale et sonore est très réussie.
Visuel/Réalisation : Une très bonne réalisation, la mise en scène est très travaillée avec beaucoup de symbolisme, la photographie est très belle, les décors et les costumes respectent parfaitement l’époque, il y a même quelques scènes tirées d’archives qui se fondent bien.
Acteur/Doublage : Un casting de haute volée, aucune fausse note ici, que ce soit Deborah Ayorinde et Ashley Thomas qui jouent merveilleusement des personnages perturbés ou Shahadi Wright Joseph et Melody Hurd qui ont bien intégré leur rôle. Il ne faudra pas oublier Alison Pill qui habite avec conviction son personnage.
Avis : Une très bonne série sur le racisme mélangeant réalisme et épouvante, malaisante, enivrante, qui nous captive dès les premières minutes.