le 18 févr. 2021
Un Woody Allen féminin
C'est du Scorsese. Une bande-son géniale. Des airs qui incarnent, définissent, font 1 avec New-York. La promenade de Fran Lebowitz sur L'East River, sur la maquette de la ville... et les anecdotes...
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C'est très étonnant cette petite série où on retrouve le N rouge, Marty, et Fran Lebowitz, une artiste américaine que je ne connaissais pas jusqu'alors (de ce que j'ai compris, elle est écrivaine et humoriste, plutôt connue aux US). Je vous avoue que sans Scorsese, j'aurais ptetre jamais vu le premier épisode...
Mais voilà, voir ses petits sourcils, ses rires, sa silhouette dans le bar... Moi je fonds et je me force à regarder au moins la moitié de la série, surtout que les épisodes durent 30 minutes, donc ça se digère bien. Et l'air de rien, au fil des épisodes, je comprends mieux la démarche, je commence à cerner et apprécier le personnage de Fran.
Si au début cette femme ne semble pas être intéressante ou drôle, peu à peu, son rythme, sa mécanique pour amener l'humour s'installe et un intérêt en ressort: en se racontant, elle raconte le changement géographique et démographique de NYC. Comme l'ont noté certains, c'est un procédé intéressant pour mettre en opposition les différentes représentations que l'on peut se faire de cette ville: les mafieux immigrés appartiennent désormais au cinéma de Scorsese, plus à la réalité; la ville a laissé la place aux riches, aux jeunes qui viennent en sachant que tout est trop cher, qui sont sur leur téléphones mais lisent des livres dans le métro... Bref, ça fait un peu banal raconté comme ça mais la série garde de l'intérêt pendant les 7 épisodes: alternance entre discussions avec Marty de manière intime, devant un public, question et réponses avec ce public, incrustation d'extraits sur des plateaux télé, avec Spike Lee...
Au final, je comprends pourquoi Scorsese s'est lancé dans ce projet, je trouve ça très touchant de voir deux amoureux d'une ville en discuter, enfin, surtout, mettre en lumière une personne qui maîtrise sa parole pour se raconter et raconter sa ville. Cette série vient sans doute toucher mon attachement au village d'où je viens, bien qu'on soit moins nombreux qu'à Brooklyn, on a tous nos manières de raconter notre lieu d'origine, le mêler à notre propre histoire.. Et à la fin, cette Fran Lebowitz, on la trouve intéressante, attachante, forte d'un charisme et d'une personnalité, d'un récit qu'elle a bien fait de nous raconter!
Créée
le 11 févr. 2021
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