Fringe
6.9
Fringe

Série FOX (2008)

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Fringe est, malheureusement, l’exemple type de la série totalement irrégulière. Mais une irrégularité très intéressante car, au porte de sa cinquième saison, elle a réussi à trouver des causes et des formes d’irrégularités très diverses. Elle est à elle seule presque tout ce qu’il faut éviter pour un drama procédural de science fiction. Un genre, soyons réaliste, de toute façon très peu présent à la télévision. Mais tout de même, ce n’est pas une raison pour faire les choses mal.

Pourtant, la série à bon nombre de qualités et s’avère à plusieurs moments très intéressante, voir même prenante et bonne. Mais avec Fringe, rien ne dure jamais vraiment. Et au cours des quatre saisons il faudra s’armer de patience. On ne sait jamais combien de temps va durer une bonne fournée d’épisode et on appréhende toujours un nouvel épisode en se disant que peut-être c’est à partir de celui-ci que ça redevient mauvais. Et à l’inverse (et c’est toute la force aussi de la série) on continue à regarder en se disant « c’est peut-être à partir de maintenant que ça devient mieux ».

La série démarre sur des bases plutôt classique pour un procédural de science fiction : un accident aux phénomènes surnaturel, une enquête, le FBI, une blonde, un scientifique fou indispensable pour l’enquête (et pour la série) et bien sur la découverte au fur et à mesure d’un monde rempli de possibilité car la science est la cause de tout les maux (et surtout Walter Bishop). On termine sur la mise en place de la Fringe division ET sous-entendu de complot. Avec bien sur, un personnage principale qui commence esquintée (son fiancé vient de mourir dans le pilot) et on est censée, grâce à ce double épisode, ressentir de l’empathie pour Olivia Dunham. Mais en fait non.

Première erreur de Fringe : le pseudo complot est un échec complet. Pendant 10 épisodes la série patine. Mark Valley, mauvais acteur, dont la mort avait été prise comme un soulagement était en fait un coup fourré. Malheureusement pour Anna Torv, qui a du mal à attendrir et passionner, se retrouve affubler de ce monsieur et de l’intrigue qui va avec. Au milieu de ça : une enquête, un épisode, se met en place et ne permet que très peu une exploration de l’univers et des potentiels. Trop de surplace. Heureusement, dès le départ John Noble (alias Walter Bishop), impressionne et passionne. Assez rapidement l’évolution de la relation qu’il a avec son fils Peter (Joshua Jackson) se met en place et permet d’être la seule bonne idée et bonne exploitation des scénaristes.
Après coup, on peut le dire, les dix premiers épisodes, à l’heure ou la série a trouvé sa voie, pourrait ne pas exister que ce serait pareil.

La suite de la saison 1 souffre, ironiquement, de la fin de l’intrigue du complot. Elle sait que c’était une erreur, mais n’a pas tout à fait trouvé sa direction. Alors ça patauge. Il y a énormément d’épisodes vides de mythologie et rempli d’enquête au mieux moyenne, au pire soporifique. Une fois de temps en temps un éclair de lumière apparait. Des pistes s’amorcent brièvement et ne sont plus évoqués avant un long moment. Jusqu’à l’épisode final, ou, enfin tout s’accélère. On voit d’immense perceptive s’ouvrir devant nos yeux. Une saison affreusement ennuyeuse mais, ça valait le coup de se farcir cette série trop souvent mauvaise !

Eh ben non ! Dès le début de la saison 2 c’est presque comme si rien n’avait eu lieu. Les scénaristes n’ont pas l’air d’avoir su quoi faire de l’idée amorcée en fin de saison, ou alors ce n’est pas assez poussé pour tenir 22 épisodes. Ainsi environ 15 épisodes s’enchaînent d’une fadeur rarement atteint. On en vient même à vouloir revenir aux enquêtes de la première saison, clairement plus passionnante, en y repensant. Mais voilà, vient l’épisode spécial qui revient dans les années 80, sur le passé de Walter, de son secret et de LA révélation qu’on avait un peu supposé au fur et à mesure depuis quelques temps. Tout s’enchaîne. Les épisodes ne se concentrent presque plus que sur la mythologie de la série, qui s’avère passionnante. La saison 2 se termine sur un double épisode qui restera l’un des meilleurs de la série et des perspectives enthousiasmantes.

Ainsi les 10 premiers épisodes de la saison 3 sont d’une remarquable maîtrise, d’un intérêt rarement atteint dans la série, d’un équilibre inespéré. Les deux univers s’alternent avec cohésion. Les personnages de l’autre dimension sont attachants dès le départ. La découverte de l’autre univers se fait avec subtilité. Les enquêtes, persistantes, sont enfin utilisées de façon intelligente, mettant en perspective différence entre univers ou faisant écho aux personnages et situation du moment. Pour terminer, enfin Anna Torv se révèle. Enfin on éprouve quelque chose pour elle. C’est même maintenant avec elle qu’on éprouve les choses (le retour d’Olivia dans son monde fût brutal et douloureux, aussi pour moi).
Mais avec le retour des Olivia dans leurs univers respectif, l’équilibre n’est plus là. Il y a moins d’univers alternatif. On s’embourbe dans l’intrigue la plus ridicule jamais écrite dans la série, et qui dure plusieurs épisodes (William Bell). Malheureusement à ce moment là Fringe prend un mauvais tournant. Elle finit même par raté la seule chose qu’elle savait bien faire : conclure sa saison. Alors que les précédents étaient pleins de suspens, le dernier épisode était inutile et limite irrespectueux pour le téléspectateur.

L’irrespect pour le téléspectateur, toujours fidèle à la série (et pourtant ce n’était pas facile tout les jours), persiste en ce début de saison 4. Les scénaristes redistribuent les cartes, tournent en rond et ne savent que faire de ce qu’ils ont amorcé. Le rythme n’est plus le même. Le pont reliant les deux mondes à l’air, pour une longue période, de ne même plus faire partie de la série. La disparition de Peter permet seulement aux scénaristes de nous ennuyer en répétant tout ce que l’ont sait déjà. Et le retour de Peter n’est juste plus qu’une longue attente désespéré qu’enfin chacun des personnages se mettent à réfléchir. Et même après que Septembre ait tout bien expliqué ce que tout le monde avait compris, ils ne veulent toujours pas comprendre. Nos personnages, avec la disparition de Peter, ont l’air d’être aussi devenu complètement abrutit.
Finalement, vers la fin, la série redevient bonne. Le deuxième épisode de la série dans le futur est cette fois-ci très bien fait. Il y a tout pour accrocher le téléspectateur : les nouveaux personnages sont directement intéressants, la perspective de ce que les évènements passé furent, intrigue et pour terminer le Walter Bishop présenté est plutôt jouissif. Cependant il est à regretter que ce ne soit pas le dernier épisode de la saison, qui, lui, fût légèrement en dessous, surtout du fait qu’il n’était en fait qu’une introduction à ce qui avait été révélé lors de l’épisode dans le futur.

Pour conclure, Fringe s’est souvent dispersé, à souvent exploré des pistes qui n’ont parfois pas étaient exploité et à aussi eu tendance à laisser les choses en suspend trop longtemps, donnant l’impression de ne pas être sûr de ses intrigues. Mais indéniablement, le problème de Fringe fût son rythme trop inégal. Elle a été par moment bien trop lente, inutile, mauvaise et pendant une trop longue durée, alors que par moment tout s’accélérait pendant une petite série d’épisode. Cependant, mit bout à bout, la série a était bien trop souvent mauvaise et pas assez jouissive et passionnante. Je mets 6, parce qu’il y avait un potentiel, parce que par moment je l’ai vu être exploité et parce le pont fin saison 2-début saison 3 a était incroyablement bien maîtrisé. Et aussi pour John Noble. Tout le reste n’a était que déception.

La saison 5 sera surement une longue mise en place de ce que l’épisode dans le futur nous a montré. On va surement s’ennuyer un peu. Même si j’espère toujours que non. Parce que c’est la fin et que ça se doit d’être un peu à la hauteur. Mais après tout, la saison 4 a presque était la dernière saison et ça ne les a pas amené à faire quelque chose d’exceptionnelle.

Créée

le 25 sept. 2012

Modifiée

le 25 sept. 2012

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Skyler-m

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