Une armée de la tourmente
Cette année 2012 est probablement une des années les plus riches en animés de bonne qualité. En effet le ratio du nombres d'animés par rapport aux nombres d'animés de qualité est plutôt élevé et il va sans dire que Shinsekai Yori participe grandement à cette hausse exemplaire.
A-1 Pictures n'est pas un studio sorti d'un placard d'appartement. Il a de l'expérience, a toujours fait de bons choix et sait varier entre la tendresse et les combats. Petit historique du studio pour vous remettre en mémoire quelques-uns de leurs succès : AnoHana, Sword Art Online, Ao no Exorcist ou encore Silver Spoon plus récemment.
Contrairement aux animés présenté par A-1 Pictures, Shinsekai Yori a une portée spirituelle et politique très complexe. C'est pourquoi avant même de commencer l'analyse, je préviens les éventuels lecteurs aussi peu soient-ils que cette animés est réservé à une population très limitée et expérimentée en animés. Non mais que la quantité soit un critère de sélection c'est surtout une question de remise en cause des fondements les plus basiques qui est parfois un peu brutale. On retrouve notament dans l'évolution des personnages principaux un aspect Yaoi/Yuri typique de la pré-adolescence et de la remise en question de l'individu par rapport à son orientation affective. Cette parenthèse scientifique de l'esprit humain est probablement la raison principale du dégout de certains et c'est fortement compréhensible quand on est pas prévenu avant.
Passons maintenant à l'analyse. Graphiquement c'est excellent. Les décors sont superbe, les personnages aussi. Tout semble être dessiné, c'est très expressif, c'est vivant. Je ne vous cache pas que l'on a vu mieux, mais contrairement aux animés à portée graphique comme Guilty Crown, présents uniquement pour la beauté de la chose, Shinsekai Yori est plus situé dans la sublimation de la langue et du scénario. Une chose que je n'analyse pas habituellement, c'est la qualité du sous-titrage. En effet, pour cette animé, le sous-titrage anglais est d'une qualité exceptionnelle, mais je dois avouer que c'est vraiment difficile de suivre, j'ai donc dût me rabattre sur du sous-titrage français qui reste d'une qualité impressionnante. Vient ensuite le scénario. Comment dire … c'est hypnotisant. La plupart de personnes qui ont regardé l'animé se rendent compte de cet hypnotisme à partir de l'épisode 6 (dans l'optique ou ils ont tenu jusque là). L'ambiance générale est extraordinaire. C'est inexplicable en soit. On retrouve d'une façon extrêmement bien travaillée la notion de tactique de guerre notamment dans la deuxième partie de la l'animé. Aucun personnage, j'ai bien dit aucun, n'est vide. C'est très rare et précieux. Chaque personnage est une perle de sentiment. Chaque personnage n'est qu'un mélange de joie et de tourmente participant ainsi à l'ambiance général. C'est très bien ficelé, aucun faux-pas au niveau du scénario. L'aspect 12, 14, 26 et 36 ans qui découpe l'animé en 4 parties donne ne nouvelle jeunesse au point de vue des personnages et nous hypnotise encore plus qu'on ne l'était déjà.
Passons maintenant aux musiques. C'est … conceptuelle. On reste dans le traditionnels japonais mais teinté de contemporains très souple comme le faut Machuel dans Kemuri par exemple. La majorité des OST sont géniale dans l'animé. A écouter à côté, omis le chant choral qui compose le thème ça n'a pas vraiment d’intérêt puisque la musique participe à l'ambiance de l'animé. Petite exception assez rare, pas d'opening sur Shinsekai Yori. On retrouve à la place, notamment dans les premiers épisodes des analepses scénaristiques qui valent largement une musique d'entrée ! Néanmoins, on retrouve à la fin de chaque épisode un ending. Il y a donc deux ending d'une qualité exceptionnelle, plus classiques que les OST tout en restant dans l'ambiance générale.
En conclusion, l'animé est majoritairement psychologique malgré quelques combats qui permettrait pour les moins puristes de le qualifier de shonen. Cela dit je le répète encore, c'est vraiment difficile à suivre, certaines scène on épouvantable et peuvent être perturbante pour les jeunes. Non pas par la violence de l'image mais par le ravage psychologique que peut entraîner l'animé une fois rentré dedans.
. Mais cette fois-ci je suis dans l'impasse. Il m'est impossible de ne pas mettre la note maximale. Car j'ai été piégé. J'y suis allé préparé à me faire hypnotiser. Malgré ma méfiance je me suis fait avoir et dès la moitié de l'animé j'ai eu l'impression de me réveiller, sensation vraiment étrange.